La 2CV est l’incarnation type de la voiture populaire. Véritable mythe, elle représente à elle seule une certaine philosophie de l’automobile, assez rustique simple mais fiable et fonctionnelle. Elle possède encore aujourd’hui une très forte côte de sympathie.
HISTOIRE |
Le projet TPV
Suite au rachat de Citroën par Michelin en 1934, la volonté de créer une voiture plus basique que la Traction voit le jour. Pour pouvoir remplir les caisses de Citroën, qui sont désespérément vide, le projet TPV (Très Petite Voiture) est lancé en 1936. Le projet est mené par Pierre Boulanger, alors patron de Citroën, comporte le cahier des charges suivant : ''avoir quatre places assises, 50 kg de bagages transportables, 2 CV fiscaux, traction avant, 60 km/h en vitesse de pointe, boîte à trois vitesses, facile d'entretien, possédant une suspension permettant de traverser un champ labouré avec un panier d'œufs sans en casser un seul, et ne consommant que 3 litres aux 100 kilomètres''. Elle doit pouvoir être conduite facilement, par un débutant. Et surtout, aucun signe ostentatoire. L’objectif est clair, c’est de créer la voiture la plus simple possible, pour les gens qui ne peuvent s’offrir une Traction. André Lefebvre (qui a déjà travaillé sur la Traction) sera le chef du bureau d’étude, et le design sera confié à Flaminio Bertoni.
Dès 1937, le premier prototype roulant est testé, et d’autres suivront. Même si la TPV doit être une voiture économique, elle reçoit une conception très poussée, pour permettre de soigner les moindres détails. Le lancement est prévu en 1939. Les premiers exemplaires sont produits pour la présentation à la presse. Elle possède un design assez étonnant, avec sa tôle ondulée, et surtout son unique phare avant. Mais le lancement sera stoppé par le début de la guerre, et l’occupation allemande.
Durant l’occupation, quasiment tous les exemplaires seront détruits. Seuls quelques un seront caché aux allemand, notamment pour pas qu’ils s’en inspirent pour fabriquer leur propre voiture économique. Malgré cela, les recherches reprendront en cachette en 1941. Le design va évoluer, avec l’adoption d’un deuxième phare avant, et les tôles extérieures vont être remplacées par de l’acier. La mécanique aussi évolue. Celle d’avant-guerre est un 2 cylindres à plat refroidit par eau. Celui qui sera installé durant la guerre sera un 2 cylindres refroidit par air. Ce sera d’ailleurs le moteur de la version définitive de la 2CV. Après la guerre, la mise au point avance à grand pas, et les dernières évolutions sont installées (sièges tubulaires, …). Alors qu’elle est prête en 1946, la présentation sera repoussée à 1948, car il y a pénurie d’acier pour produire les voitures, et la priorité est donnée à Renault (qui est devenue une firme nationale) pour lancer sa 4CV.
Présentation
C’est au Salon de l’automobile de Paris 1948 que la 2CV est (enfin) présentée. La réaction du public est assez mitigée. Peu d’informations circulent, et certains restent perplexes devant le modèle exposé. De plus, les trois modèles présentés sont dépourvus de moteur, car au dernier moment, il a été décidé d’installer un démarreur électrique, ce qui avait pour conséquence d’installer une batterie, ce qui n’était pas prévu au départ. Mais ce qui retient l’attention, c’est son prix. Vendue au prix de 185.000 Francs, elle devient la voiture la moins chère du marché (la Renault 4CV est vendue 245.500 Francs) !
L’entrée en production débute en 1949. La 2CV Type A est présentée une seconde fois au Salon de l’automobile de Paris 1949. Son prix définitif est de 228.000 Francs. Seulement, les débuts sont plutôt timides, puisque seul 876 exemplaires seront produits cette année-là. En 1950, les premières modifications sont apportées à la 2CV. La glace des phares est désormais en verre (et non plus en plastique), la moquette intérieure est remplacée par de la feutrine, l’admission est modifiée, et la clé de contact remplace la tirette de démarrage. Mais la plus grosse nouveauté en 1950, est la présentation de la version fourgonnette.
Lancée en 1951, la 2CV Fourgonnette Type AU est homologuée comme étant une ‘’une place’’, le siège passager étant disponible en option. Cette année-là, les modifications sont minimes. Les molettes intérieures (essuie-glace, aération, …) sont simplifiées, le collecteur d’air est renforcé, et le jonc en aluminium de la calandre est lui aussi modifié.
Un succès grandissant
En 1952, la 2CV débarque en Belgique, où elle rencontrera un succès certain. Au niveau des modifications, la fixation du compteur est amélioré, la capote passe de la couleur grise à gris/bleu, l’embrayage est modifié, tout comme les fixations des freins, de la boite de vitesses et de la dynamo. Enfin, la couleur de la carrosserie passe de gris métallisé (AC 109) à un gris uni plus foncé (AC 118). Les roues de la Fourgonnette sont peintes de la même couleur, alors que celles de la berline sont peintes en Ivoire (AC 113).
Pour l’année 1953, la 2CV devient un peu plus attrayante. La sempiternelle banquette en tissu gris est remplacée par une banquette en tissu écossais (bleu, rouge & or, vert & gris, bleu & or) qui égaye un peu plus l’habitacle. Les systèmes de verrouillage du capot et des vitres sont désormais plus efficaces, alors que le logo Citroën à l’avant perd son cerclage ovale. A l’intérieur, le volant et les commodos, qui étaient jusqu’à présent noir, sont désormais assortis à la carrosserie (gris AC 118). Enfin, les phares Cibié sont remplacés par des Marchal, sans qu’il y est de modification esthétique.
En 1954, un nouveau moteur est présenté. Il s’agit d’un 425 cm3 offrant une puissance de 12 ch. (9 ch. auparavant). Ces nouveaux modèles sont appelés 2CV AZ pour la berline et 2CV AZU pour la fourgonnette. Associé à ce moteur, la berline reçoit un nouvel embrayage, qui débraye automatiquement sous 1.000 tr/min, ce qui permet en ville, dans les embouteillages, de n’utiliser que l’accélérateur. Au niveau esthétique, les AZ et AZU reçoivent des clignotants latéraux, qui font aussi office de feux de positions à l’avant et de feux stop à l’arrière. A l’intérieur, le compteur reçoit un éclairage de nuit. Plus tard dans l’année, le diamètre du tube de remplissage du réservoir est agrandit, la bobine d’allumage en tôle est remplacée par un modèle en caoutchouc et le loquet de verrouillage intérieur des portières est remplacé par un modèle plus efficace. La couleur extérieure gris AC 118 est remplacé par le gris AC 132, alors que les roues de la berline passent de l’ivoire AC 113 à l’ivoire clair AC 123. La fourgonnette conserve ses roues de la couleur de la carrosserie.
L’année 1955 est l’année de la présentation de la DS 19. Mais ça n’empêche pas Citroën de faire évoluer son best-seller. Ainsi, la suspension évoluera 3 fois au cours de ce millésime. Les 2CV A et 2CV AU reçoivent les feux des 2CV AZ et 2CV AZU (feux stop, feux de position et clignotants). A l’arrière, un troisième feux stop (de couleur orange) est installé. Toutes ces nouveautés électriques imposent l’installation d’un système électrique plus efficace. Les 2CV AZ et 2CV AZU reçoivent de nouveaux pistons à tête bombée, ce qui fait augmenter le taux de compression (7 au lieu de 6,2).
1956 est l’année de la montée en gamme pour la 2CV. Les feux rouges sont modifiés, ainsi que la charnière de capot et le démarreur, alors que les ampoules de phares passent de 36 Watts à 45 Watts. A l’intérieur, le tissu des portières est remplacé par une toile plastifiée Flexarmit. Mais l’année est marquée par la sortie de la 2CV AZL. Elle se distingue par ses joncs chromés sur les pare-chocs et la ceinture de caisse, sa lunette arrière de grande taille, sa capote assortie au tissu des sièges (vert ou bleu) et son rétroviseur intérieur de plus grande taille. Sur le reste de la gamme, les tissus vert & gris et bleu & or ne sont plus disponibles, alors que le levier de vitesses et les commodos (phares, essuie-glace, …) sont assortis à la carrosserie (gris AC 121).
Après cette (légère) montée en gamme en 1956, la 2CV connait sa première révolution esthétique en 1957. La capote, qui faisait aussi office de malle, est replacée à l’arrière par un vrai couvercle de malle en tôle. Cette modification accompagne l’apparition de la 2CV AZLP, qui est en fait une 2CV AZL avec couvercle de malle. Toujours à l’arrière, les feux Pécazeaux sont remplacés par des Seima et Axo, sans qu’il y ait de modifications esthétiques. Une troisième couleur de tissu intérieur est disponible (rouge), qui est installé avec une capote couleur grenat. Les 2CV A et 2CV AZ reçoivent une capote avec grande lunette arrière.
Après cette année 1957 très chargée, l’année 1958 est plus calme. Dix ans après sa sortie, la 2CV voit ses freins à tambours modifiés, tout comme les joncs de pare-chocs des 2CV AZL et 2CV AZLP. A l’intérieur, le pare soleil est désormais fixé par 2 vis, au lieu de 4 auparavant. En 1959, le système de chauffage des 2CV AZL et 2CV AZLP est remplacé par un modèle plus puissant. Les roues en 125x400 sont remplacées par des roues de 380x135, à la fois plus petite et plus large. A l’intérieur, le pare soleil est remplacé par un modèle en plastique gris. En cours d’année, les 2CV AZL et 2CV AZLP peuvent recevoir une deuxième teinte de carrosserie. Il s’agit du bleu glacier AC 606. Cependant, cette nouvelle couleur de carrosserie n’est disponible qu’avec le tissu bleu pour l’intérieur et la capote (le rouge et le vert étant réservés au gris AC 121). Enfin, un poste radio à transistors (baptisé Radioën) est disponible en option.
Les sixties
1960 est une année d'évolution pour la 2CV, avec l'installation d'un nouvel avertisseur sonore de ville, un aménagement intérieur plus accès sur la sécurité (sièges soudés au châssis, protections en caoutchouc, ...) le pare-chocs avant désormais fixé au châssis et deux nouvelles couleurs de carrosserie sont disponibles. La première est le vert, disponible uniquement avec une capote et une sellerie verte, et la seconde est le jaune, disponible uniquement avec la capote grenat et la sellerie verte. Au niveau esthétique, un nouveau capot à cinq nervures est installé. Il se distingue par sa calandre amovible et les prises d'air latérales fixées aux ailes avant. Cela entraine également la modification du pare-chocs avant. La version AZU conserve l'ancien capot mais reçoit ce nouveau pare-chocs. Enfin, la bobine d'allumage est changée, et l'interrupteur des feux de position est modifié.
Pour 1961 c'est au tour de l'AZU d'adopter le nouveau visage de la 2CV, avec un nouveau capot et une nouvelle calandre. Cette même AZU peut désormais recevoir les nouvelles couleurs bleu (avec sellerie bleu), vert (avec sellerie verte) et jaune (avec tissu mandarine) déjà vu sur la berline. D'ailleurs, la couleur jaune de la berline n'est plus associé à la sellerie verte et à la capote grenat, mais avec les selleries marron ou mandarine et la capote marron. En ce qui concerne les 2CV AZL et 2CV AZLP, elles sont désormais disponible sans l'embrayage centrifuge, alors que le moteur passe de 12,5 ch. à 13,5 ch. et le tachymètre est maintenant gradué jusqu'à 100 km/h.
En 1962, la concurrente la plus directe de la 2CV est présentée. Il s'agit des Renault R3 et R4. Pour contrer cette offensive, Citroën décide de moderniser (un peu) sa citadine. Le moteur passe à 15 ch., le faisceau électrique est changé pour un modèle plus efficace, et la planche de bord est entièrement nouvelle. Plus moderne et ergonomique, elle est installée sur les versions AZL, AZLP et AZU. Dans la foulée, le Radioën n'est plus disponible, suite son insuccès. Toujours pour contrer la nouvelle Renault, Citroën présente la version AZLP Enac. Cette version produite par les établissements Enac, se distingue par sa partie arrière modifiée et dotée d'un hayon. Enfin, les coloris Bleu Glacier AC 606, Jaune Panama AC 307 et Rouge Pavot AC 410 sont remplacés par les coloris Bleu Monte-Carlo AC 605, Gris Rosé AC 136 et Beige Antillais AC 309.
L'année 1963 sera marquée par la présentation de l'AZAM. Version plus luxueuse de la 2CV AZLP, elle reçoit en plus des enjoliveurs chromés, des encadrements en inox, un jonc central de capot en inox, des bananes de pare-chocs chromés, du chrome sur les phares avant et à l'arrière les feux prennent la fonction Stop. A l'intérieur, les banquettes sont reprises à l'Ami 6, le volant est nouveau, le pare-soleil passager adopte un miroir de courtoisie, les commodos sont modifiés et le plafonnier est différent. Sur le reste de la gamme, le rétroviseur extérieur est désormais fixé sur la portière conducteur, le moteur des AZL, AZLP et AZU passe à 18 ch., les pare-chocs sot changés pour des modèles plus volumineux et les garnitures de portes à l'intérieur sont en vinyle gris. Toujours en 1963, la Fourgonnette AK basée sur la berline AZU est disponible. Elle peut recevoir en option l'aménagement Break Glaçauto. Les coloris de la berline évoluent avec l'apparition du Gris Typhon AC 147 et la disparition du Beige Antillais AC 309. En fin d'année, la commande de clignotants de l'AZAM est adoptée sur les AZU et AK.
En 1964, les AZL, AZLP et AZAM reçoivent une banquette avant modifiée afin de recevoir des attaches de ceintures de sécurité, alors que toutes les versions reçoivent un mécanisme du volet d'aération d'une couleur différente. Sur les AZL et AZLP, la commande de clignotants est identique à l'AZAM. A l'extérieur, on note la disparition du feu central d'éclairage de plaque et sur l'AZAM des embouts en caoutchoucs sont adoptés sur les pare-chocs. A partir du mois de Juin, les pneumatiques Michelin diffèrent, ce qui implique le montage de nouvelles jantes. Au niveau des coloris, le Bleu Monte-Carlo AC 605 et le Vert Embrun AC 511 disparaissent, alors que le Vert Agave AC 514 et le Bleu Ardoise AC 105 apparaissent. Mais la plus grande nouveauté de l'année, c'est l'adoption des portières avant ouvrant ''dans le bon sens''. Ce changement implique le montage de nouvelles charnières et le changement de position des poignées de porte.
Une troisième glace latérale
Pour le millésime 1965, le plafonnier de l'AZAM devient rectangulaire. Toute la gamme reçoit un nouveau système électrique plus performant mais c'est surtout niveau esthétique qu'elle évolue. Ainsi, toute la gamme reçoit une troisième glace latérale (sauf AZL), une nouvelle calandre sans chevrons (désormais placés sur le capot) et des pare-chocs avec joncs en plastique noirs. Au niveau mécanique les flotteurs arrière sont remplacés par des amortisseurs hydrauliques. En termes de coloris, le Gris Typhon AC 147 et le Bleu Ardoise AC 105 disparaissent au profit du Bleu Brouillard AC 117 et du Gris Etna AC 118. 1966 sera une année plus tranquille, avec l'apparition imminente de la Dyane. Ainsi, on voit apparaitre en option un chauffage plus puissant (nécessitant le passage au 12 Volts) et des sièges avant séparés en simili. Au niveau des modifications, le blocage des vitres est amélioré et la poignée de frein à main est désormais en plastique. Esthétiquement, le galbe des ailes arrière sont plus marqués et l'AZAM reçoit de nouvelles poignées de porte. Les coloris Gris Dandy AC 138 et Bleu Cyclades AC 622 remplacent le Vert Agave AC 514 et le Bleu Brouillard AC 117.
En début d'année 1967, l'AZAM est remplacée par l'AZAM Export, qui se distingue par son intérieur noir et son compteur repris à l'Ami 6. Cependant cette version ne restera que quelques mois au catalogue. Toujours en 1967, la serrure du capot est modifiée alors que l'AZU reçoit un nouveau moteur 425 cm3 délivrant 21 ch. Au niveau des couleurs, le Rouge Corsaire AC 403 et le Bleu Cristal AC 626 remplacent le Gris Dandy AC 138 et le Rouge Cinabre AC 402 (qui ne sera resté que 5 mois au catalogue). Pour le millésime 1968, l'AK reçoit un nouveau moteur 602 cm3 et 29 ch. ainsi qu'un pédalier suspendu. L'AZL reçoit quant à elle une banquette plus rembourrée pour un meilleur confort. Enfin, les clignotants latéraux ne sont plus rouge et blanc mais orange. Les seules modifications de 1969 sont le montage en série d'un antivol de clef et d'un dispositif de lave-glace.
1970 est une grande année pour la 2CV puisque la gamme est totalement remaniée. Toutes les versions antérieures disparaissent et laissent place aux 2CV 4 et 2CV 6. La première reprend la mécanique 435 cm3 alors que la seconde reprend le 602 cm3. Extérieurement, elle évolue fortement avec un nouveau capot, une nouvelle calandre, de nouveaux clignotants rectangulaires à l'avant, de nouveaux feux arrière et une capote assortie à la couleur carrosserie alors qu'à l'intérieur deux pare-soleil apparaissent ainsi qu'un nouveau volant, un plafonnier et un nouveau pédalier. Toutes les 2CV passent en 12 Volts. La version fourgonnette conserve les finitions AZU et AK. Au mois d'Avril, les ceintures avant sont montées en série et au mois de Juin les clignotants deviennent ronds. En fin d'année, la 2CV AKS remplace l'AK et se voit doté du compteur, du volant, des clignotants avant et du plafonnier de la berline. Les clignotants latéraux disparaissent. Enfin, toutes les 2CV voient le montage d'un joint en caoutchouc différent sur le pare-chocs avant et le montage d'un rétroviseur intérieur plus large.
En 1971, les 2CV 6 reçoivent un amortissement arrière différent alors que toute la gamme voit son démarreur changé. Toujours en 1971, un rétroviseur extérieur est monté en série et l'AZU reçoit enfin le volant monté sur toutes les autres 2CV (elle conservait encore le premier volant datant de 1949). Pour le millésime 1972, les ceintures de sécurité accueillent un troisième point d'ancrage et l'AZU, qui fait office de parent pauvre de la gamme, reçoit la carrosserie de l'AK qui a le même accastillage que la berline. Le démarreur est encore changé tout comme le carburateur. La banquette arrière reçoit des points d'ancrage pour des ceintures de sécurité, l'insonorisation est améliorée et les serrures sont renforcées. Enfin, le moteur des 2CV 4 et AZU est mis en conformité avec les nouvelles normes antipollution.
Regard anguleux
En 1973, le nuancier évolue avec l'apparition des teintes Orange Ténéré AC 329, Vert Palmeraie AC 529 et Bleu Lagune AC 639 alors que les teintes Beige Albatros AC 087 et Bleu Camargue AC 635 disparaissent. A l'intérieur, le cendrier est modifié alors que la 2CV 6 voit son volant en Bakélite remplacé par un volant monobranche en mousse. Le logo arrière est nouveau alors que l'AZU reçoit enfin le même compteur de vitesse que le reste de la gamme. Pour le millésime 1974, les règles fiscales évoluent, ce qui permet aux 2CV AZU et 2CV AKS d'être réintroduite sans les vitres latérales arrière. Mais la grande nouveauté de l'année, c'est le remplacement des phares avant circulaires par des modèles rectangulaire. Ce changement doit permettre un meilleur éclairage du fait de leur plus grande taille. La calandre est également nouvelle (en plastique avec 4 branches), les feux de détresse sont montés en série, tout comme une capote s'ouvrant de l'intérieur. Le pare-chocs arrière est désormais plus épais, alors que les joncs de pare-chocs sont maintenant noirs. Enfin, les panneaux de porte évoluent pour adopter un dessin plus moderne. Le nuancier change avec le remplacement des Bleu Lagune AC 639, Vert Palmeraie AC 529 et Ivoire Borely AC 084 par les Bleu Pétrel AC 643, Vert Tuileries AC 531 et Beige Vanneau AC 083.
Pour l'année 1975, le couvercle du filtre à air en tôle emboutie est remplacé par un modèle en plastique, alors que les 2CV 6 et 2CV AKS reçoivent un nouveau silencieux afin de respecter les nouvelles normes sonores. Le Jaune Cédrat AC 331 et le Vert Bambou AC 533 remplacent le Rouge de Rio AC 424 et le Vert Tuileries AC 531. Un nouveau volant plus petit apparait sur les 2CV 6, 2CV AZU et 2CV AKS. Toute la gamme reçoit de nouveaux amortisseurs avant et de nouveaux pare-soleil. Enfin, la 2CV Spécial apparait. Version dépouillée basée sur la 2CV 4, elle reprend les phares ronds disparus l'année précédente, les chromes disparaissent de la carrosserie alors que la capote à ouverture extérieure est réinstallée sur cette version. De plus, elle perd la troisième glace latérale, son équipement est réduit au minimum est elle n'est disponible qu'avec le Jaune Cédrat AC 331.
Lancement en 1976 de la première série limitée basée sur la 2CV. Appelée Spot, elle reçoit une peinture bicolore orange et blanc, un intérieur spécifique reprenant les couleurs de la carrosserie. Produite à 1.800 exemplaires, elle est basée sur la 2CV 4. Pour le reste de la gamme, la 2CV 4 reçoit le volant plus petit des autres versions de la gamme alors que le nuancier évolue à nouveau. Disparition des Beige Vanneau AC 083, Bleu Pétrel AC 643 et Orange Ténéré AC 329 et apparition des Beige Gazelle AC 079, Bleu Myosotis AC 645 et Rouge Soleil AC 432. En 1977, les 2CV AZU et 2CV AKS tôlées sont remplacées par les versions vitrés qui sont réintroduites dans la gamme. La Spécial reçoit à son tour le nouveau volant plus petit, alors que les 2CV Spécial, 2CV 4 et 2CV 6 sont équipées de ceintures avant à enrouleur. Du côté du nuancier, le Rouge Soleil AC 432 laisse sa place au Rouge Géranium AC 435.
Charleston
Pour 1978, les 2CV AZU et 2CV AKS disparaissent et laissent place à une nouvelle fourgonnette, l'Acadiane. La 2CV 4 disparait également, alors que la Spécial conserve sa mécanique mais gagne une présentation (glace de custode, chromes, ...) et un équipement proche de la 2CV 6. D'ailleurs, la mécanique de la 2CV 6 évolue et passe de 26 ch. à 29 ch. alors que sa pédale d'accélérateur est maintenant suspendue. Toute la gamme reçoit des ceintures de sécurité ventrales à l'arrière et les tambours de freins avant sont modifiés. Enfin, le Beige Gazelle AC 079, le Jaune Cédrat AC 331 et le Rouge Géranium AC 435 disparaissent au profit du Beige Nevada AC 074, du Jaune Mimosa AC 333 et du Mandarine AC 437. En 1979, la 2CV Spécial troque son moteur issu de la 2CV 4 au profit de celui de la 2CV 6, et prend le nom de 2CV 6 Spécial. La 2CV 6 devient alors 2CV 6 Club. Toute la gamme reçoit un nouveau réservoir de 25 L. (20 L. auparavant).
Pour le millésime 1980, le rétroviseur intérieur adopte la fonction jour/nuit, alors que le Cuivre Indien AC 334 et le Rouge de Castille remplacent le Jaune Mimosa AC 333 et le Mandarine AC 437. Mais la vraie nouveauté de l'année est l'apparition de la 2CV Charleston. Reprenant les phares ronds et une carrosserie bicolore bordeaux/noir, elle est basée sur la 2CV 6 Club et est produite à 8.000 exemplaires. En 1981, le freinage devient à disque à l'avant, ce qui améliore grandement son efficacité. L'embrayage centrifuge n'est pus disponible en option, mais uniquement sur la nouvelle version 2CV 6 Spécial E. La Charleston introduit définitivement la gamme et reçoit pour l'occasion des phares avant chromés.
Toujours en 1981, une nouvelle série limitée appelée 2CV 007 apparait. Produite à 500 exemplaires et basée sur la 2CV 6 Spécial, elle reprend la présentation de la 2CV présente dans le film Rien que pour vos yeux. Au niveau de nuancier, l'offre évolue avec l'apparition des Bleu Lagune AC 639 et Beige Colorado AC 069 qui remplacent les Bleu Azurite AC 650 et Beige Nevada AC 074. 1982 est une année assez calme avec quelques menues retouches. Les logos arrière sont nouveaux, la sellerie en tissu accueille du simili pour plus de résistance, les ceintures sont nouvelles et l'insonorisation dans l'habitacle est améliorée. Comme chaque année, le nuancier est modifié avec le remplacement des Cuivre Indien AC 334 et Rouge de Castille AC 442 par les Blanc Meije AC 088 et Rouge Vallelunga AC 448. Enfin, la Charleston une nouvelle combinaison de couleur (Jaune Hélios AC 336 et Noir AC 200) en plus de la combinaison déjà existante.
Mamie fait de la résistance
Sur la base de la 2CV 6 Spécial, la 2CV France 3 est produite à 2.000 exemplaires durant l'année 1983. Elle reçoit une couleur bicolore blanc et bleu et un garnissage intérieur assorti à la carrosserie. La même année, la 2CV 6 Spécial E disparait, ce qui condamne l'embrayage centrifuge qui était disponible sur la 2CV depuis 1954. Toute la gamme reçoit un pare-brise feuilleté, une ouverture de malle améliorée alors que les codes couleur du nuancier sont changés. Les deux lettres et les trois chiffres sont remplacés par trois lettres. Le nuancier évolue toujours avec l'apparition du Gris Cormoran GVP et du Bleu Tropiques GNW, et la disparition du Vert Jade GRA et du Bleu Lagune GNA. Enfin, la combinaison Jaune Hélio GDA/Noir GYA de la Charleston disparait au profit de la nouvelle combinaison Gris Cormoran GVP/Gris Nocturne GVR.
En 1984, la 2CV France 3 est reconduite pour 2.000 exemplaires de plus sans modifications. La référence des couleurs du nuancier est à nouveau modifiée mais conserve son format de trois lettres. D'ailleurs, le nuancier évolue avec le remplacement du Beige Colorado GDB par le Jaune Rialto EAA. La série limitée Dolly est disponible en 1985. Produite à 3.000 exemplaires (dont 1.500 pour la France) et basée sur la 2CV 6 Spécial, elle se distingue principalement par sa robe bicolore (3 combinaisons disponibles). Les sièges sont repris de la Charleston. La 2CV 6 Spécial reçoit un plafonnier suite à l'installation du faisceau électrique de la Club. Les supports de phares deviennent noirs alors qu'en fin d'année, une seconde version de la Dolly avec des couleurs différentes est disponible. Du côté du nuancier, le Bleu Céleste EMB remplace le Bleu Tropiques EPW.
Une troisième série Dolly est lancée en 1986 avec de nouvelles combinaisons de couleurs. Cette même année, la 2CV Cocorico est disponible. Basée sur la 2CV 6 Spécial, elle se distingue par sa couleur blanche et ses portières bleu et rouge, alors qu'à l'intérieur les sièges sont recouverts de Jeans. La 2CV 6 Club disparait du catalogue en 1987 (elle était la dernière à avoir les phares rectangulaires), les logos arrières sont modifiés et un feu de brouillard arrière est installé sous le pare-chocs. Il ne fonctionne qu'avec les feux de croisement. Le nuancier évolue en 1988 avec la disparition du Gris Cormoran EVP. Le 27 Juillet 1990, la dernière 2CV sort des chaines de production de l'usine portugaise de Mangualde. Ce dernier exemplaire sera une 2CV 6 Charleston avec la combinaison de couleur Gris Cormoran/Gris Nocturne.
La Deuche connue une carrière longue de 46 ans. D'abord voiture pragmatique et utile, elle devient plus civilisée au fil des ans. D'ailleurs, elle jouit d'une côte de sympathie exceptionnelle et malgré la volonté de Citroën de la remplacer par la Dyane, elle résistera et lui survivra. Avec 5.114.961 exemplaires produit, elle fut la voiture des familles françaises pendant longtemps.
Suite au rachat de Citroën par Michelin en 1934, la volonté de créer une voiture plus basique que la Traction voit le jour. Pour pouvoir remplir les caisses de Citroën, qui sont désespérément vide, le projet TPV (Très Petite Voiture) est lancé en 1936. Le projet est mené par Pierre Boulanger, alors patron de Citroën, comporte le cahier des charges suivant : ''avoir quatre places assises, 50 kg de bagages transportables, 2 CV fiscaux, traction avant, 60 km/h en vitesse de pointe, boîte à trois vitesses, facile d'entretien, possédant une suspension permettant de traverser un champ labouré avec un panier d'œufs sans en casser un seul, et ne consommant que 3 litres aux 100 kilomètres''. Elle doit pouvoir être conduite facilement, par un débutant. Et surtout, aucun signe ostentatoire. L’objectif est clair, c’est de créer la voiture la plus simple possible, pour les gens qui ne peuvent s’offrir une Traction. André Lefebvre (qui a déjà travaillé sur la Traction) sera le chef du bureau d’étude, et le design sera confié à Flaminio Bertoni.
Dès 1937, le premier prototype roulant est testé, et d’autres suivront. Même si la TPV doit être une voiture économique, elle reçoit une conception très poussée, pour permettre de soigner les moindres détails. Le lancement est prévu en 1939. Les premiers exemplaires sont produits pour la présentation à la presse. Elle possède un design assez étonnant, avec sa tôle ondulée, et surtout son unique phare avant. Mais le lancement sera stoppé par le début de la guerre, et l’occupation allemande.
Durant l’occupation, quasiment tous les exemplaires seront détruits. Seuls quelques un seront caché aux allemand, notamment pour pas qu’ils s’en inspirent pour fabriquer leur propre voiture économique. Malgré cela, les recherches reprendront en cachette en 1941. Le design va évoluer, avec l’adoption d’un deuxième phare avant, et les tôles extérieures vont être remplacées par de l’acier. La mécanique aussi évolue. Celle d’avant-guerre est un 2 cylindres à plat refroidit par eau. Celui qui sera installé durant la guerre sera un 2 cylindres refroidit par air. Ce sera d’ailleurs le moteur de la version définitive de la 2CV. Après la guerre, la mise au point avance à grand pas, et les dernières évolutions sont installées (sièges tubulaires, …). Alors qu’elle est prête en 1946, la présentation sera repoussée à 1948, car il y a pénurie d’acier pour produire les voitures, et la priorité est donnée à Renault (qui est devenue une firme nationale) pour lancer sa 4CV.
Présentation
C’est au Salon de l’automobile de Paris 1948 que la 2CV est (enfin) présentée. La réaction du public est assez mitigée. Peu d’informations circulent, et certains restent perplexes devant le modèle exposé. De plus, les trois modèles présentés sont dépourvus de moteur, car au dernier moment, il a été décidé d’installer un démarreur électrique, ce qui avait pour conséquence d’installer une batterie, ce qui n’était pas prévu au départ. Mais ce qui retient l’attention, c’est son prix. Vendue au prix de 185.000 Francs, elle devient la voiture la moins chère du marché (la Renault 4CV est vendue 245.500 Francs) !
L’entrée en production débute en 1949. La 2CV Type A est présentée une seconde fois au Salon de l’automobile de Paris 1949. Son prix définitif est de 228.000 Francs. Seulement, les débuts sont plutôt timides, puisque seul 876 exemplaires seront produits cette année-là. En 1950, les premières modifications sont apportées à la 2CV. La glace des phares est désormais en verre (et non plus en plastique), la moquette intérieure est remplacée par de la feutrine, l’admission est modifiée, et la clé de contact remplace la tirette de démarrage. Mais la plus grosse nouveauté en 1950, est la présentation de la version fourgonnette.
Lancée en 1951, la 2CV Fourgonnette Type AU est homologuée comme étant une ‘’une place’’, le siège passager étant disponible en option. Cette année-là, les modifications sont minimes. Les molettes intérieures (essuie-glace, aération, …) sont simplifiées, le collecteur d’air est renforcé, et le jonc en aluminium de la calandre est lui aussi modifié.
Un succès grandissant
En 1952, la 2CV débarque en Belgique, où elle rencontrera un succès certain. Au niveau des modifications, la fixation du compteur est amélioré, la capote passe de la couleur grise à gris/bleu, l’embrayage est modifié, tout comme les fixations des freins, de la boite de vitesses et de la dynamo. Enfin, la couleur de la carrosserie passe de gris métallisé (AC 109) à un gris uni plus foncé (AC 118). Les roues de la Fourgonnette sont peintes de la même couleur, alors que celles de la berline sont peintes en Ivoire (AC 113).
Pour l’année 1953, la 2CV devient un peu plus attrayante. La sempiternelle banquette en tissu gris est remplacée par une banquette en tissu écossais (bleu, rouge & or, vert & gris, bleu & or) qui égaye un peu plus l’habitacle. Les systèmes de verrouillage du capot et des vitres sont désormais plus efficaces, alors que le logo Citroën à l’avant perd son cerclage ovale. A l’intérieur, le volant et les commodos, qui étaient jusqu’à présent noir, sont désormais assortis à la carrosserie (gris AC 118). Enfin, les phares Cibié sont remplacés par des Marchal, sans qu’il y est de modification esthétique.
En 1954, un nouveau moteur est présenté. Il s’agit d’un 425 cm3 offrant une puissance de 12 ch. (9 ch. auparavant). Ces nouveaux modèles sont appelés 2CV AZ pour la berline et 2CV AZU pour la fourgonnette. Associé à ce moteur, la berline reçoit un nouvel embrayage, qui débraye automatiquement sous 1.000 tr/min, ce qui permet en ville, dans les embouteillages, de n’utiliser que l’accélérateur. Au niveau esthétique, les AZ et AZU reçoivent des clignotants latéraux, qui font aussi office de feux de positions à l’avant et de feux stop à l’arrière. A l’intérieur, le compteur reçoit un éclairage de nuit. Plus tard dans l’année, le diamètre du tube de remplissage du réservoir est agrandit, la bobine d’allumage en tôle est remplacée par un modèle en caoutchouc et le loquet de verrouillage intérieur des portières est remplacé par un modèle plus efficace. La couleur extérieure gris AC 118 est remplacé par le gris AC 132, alors que les roues de la berline passent de l’ivoire AC 113 à l’ivoire clair AC 123. La fourgonnette conserve ses roues de la couleur de la carrosserie.
L’année 1955 est l’année de la présentation de la DS 19. Mais ça n’empêche pas Citroën de faire évoluer son best-seller. Ainsi, la suspension évoluera 3 fois au cours de ce millésime. Les 2CV A et 2CV AU reçoivent les feux des 2CV AZ et 2CV AZU (feux stop, feux de position et clignotants). A l’arrière, un troisième feux stop (de couleur orange) est installé. Toutes ces nouveautés électriques imposent l’installation d’un système électrique plus efficace. Les 2CV AZ et 2CV AZU reçoivent de nouveaux pistons à tête bombée, ce qui fait augmenter le taux de compression (7 au lieu de 6,2).
1956 est l’année de la montée en gamme pour la 2CV. Les feux rouges sont modifiés, ainsi que la charnière de capot et le démarreur, alors que les ampoules de phares passent de 36 Watts à 45 Watts. A l’intérieur, le tissu des portières est remplacé par une toile plastifiée Flexarmit. Mais l’année est marquée par la sortie de la 2CV AZL. Elle se distingue par ses joncs chromés sur les pare-chocs et la ceinture de caisse, sa lunette arrière de grande taille, sa capote assortie au tissu des sièges (vert ou bleu) et son rétroviseur intérieur de plus grande taille. Sur le reste de la gamme, les tissus vert & gris et bleu & or ne sont plus disponibles, alors que le levier de vitesses et les commodos (phares, essuie-glace, …) sont assortis à la carrosserie (gris AC 121).
Après cette (légère) montée en gamme en 1956, la 2CV connait sa première révolution esthétique en 1957. La capote, qui faisait aussi office de malle, est replacée à l’arrière par un vrai couvercle de malle en tôle. Cette modification accompagne l’apparition de la 2CV AZLP, qui est en fait une 2CV AZL avec couvercle de malle. Toujours à l’arrière, les feux Pécazeaux sont remplacés par des Seima et Axo, sans qu’il y ait de modifications esthétiques. Une troisième couleur de tissu intérieur est disponible (rouge), qui est installé avec une capote couleur grenat. Les 2CV A et 2CV AZ reçoivent une capote avec grande lunette arrière.
Après cette année 1957 très chargée, l’année 1958 est plus calme. Dix ans après sa sortie, la 2CV voit ses freins à tambours modifiés, tout comme les joncs de pare-chocs des 2CV AZL et 2CV AZLP. A l’intérieur, le pare soleil est désormais fixé par 2 vis, au lieu de 4 auparavant. En 1959, le système de chauffage des 2CV AZL et 2CV AZLP est remplacé par un modèle plus puissant. Les roues en 125x400 sont remplacées par des roues de 380x135, à la fois plus petite et plus large. A l’intérieur, le pare soleil est remplacé par un modèle en plastique gris. En cours d’année, les 2CV AZL et 2CV AZLP peuvent recevoir une deuxième teinte de carrosserie. Il s’agit du bleu glacier AC 606. Cependant, cette nouvelle couleur de carrosserie n’est disponible qu’avec le tissu bleu pour l’intérieur et la capote (le rouge et le vert étant réservés au gris AC 121). Enfin, un poste radio à transistors (baptisé Radioën) est disponible en option.
Les sixties
1960 est une année d'évolution pour la 2CV, avec l'installation d'un nouvel avertisseur sonore de ville, un aménagement intérieur plus accès sur la sécurité (sièges soudés au châssis, protections en caoutchouc, ...) le pare-chocs avant désormais fixé au châssis et deux nouvelles couleurs de carrosserie sont disponibles. La première est le vert, disponible uniquement avec une capote et une sellerie verte, et la seconde est le jaune, disponible uniquement avec la capote grenat et la sellerie verte. Au niveau esthétique, un nouveau capot à cinq nervures est installé. Il se distingue par sa calandre amovible et les prises d'air latérales fixées aux ailes avant. Cela entraine également la modification du pare-chocs avant. La version AZU conserve l'ancien capot mais reçoit ce nouveau pare-chocs. Enfin, la bobine d'allumage est changée, et l'interrupteur des feux de position est modifié.
Pour 1961 c'est au tour de l'AZU d'adopter le nouveau visage de la 2CV, avec un nouveau capot et une nouvelle calandre. Cette même AZU peut désormais recevoir les nouvelles couleurs bleu (avec sellerie bleu), vert (avec sellerie verte) et jaune (avec tissu mandarine) déjà vu sur la berline. D'ailleurs, la couleur jaune de la berline n'est plus associé à la sellerie verte et à la capote grenat, mais avec les selleries marron ou mandarine et la capote marron. En ce qui concerne les 2CV AZL et 2CV AZLP, elles sont désormais disponible sans l'embrayage centrifuge, alors que le moteur passe de 12,5 ch. à 13,5 ch. et le tachymètre est maintenant gradué jusqu'à 100 km/h.
En 1962, la concurrente la plus directe de la 2CV est présentée. Il s'agit des Renault R3 et R4. Pour contrer cette offensive, Citroën décide de moderniser (un peu) sa citadine. Le moteur passe à 15 ch., le faisceau électrique est changé pour un modèle plus efficace, et la planche de bord est entièrement nouvelle. Plus moderne et ergonomique, elle est installée sur les versions AZL, AZLP et AZU. Dans la foulée, le Radioën n'est plus disponible, suite son insuccès. Toujours pour contrer la nouvelle Renault, Citroën présente la version AZLP Enac. Cette version produite par les établissements Enac, se distingue par sa partie arrière modifiée et dotée d'un hayon. Enfin, les coloris Bleu Glacier AC 606, Jaune Panama AC 307 et Rouge Pavot AC 410 sont remplacés par les coloris Bleu Monte-Carlo AC 605, Gris Rosé AC 136 et Beige Antillais AC 309.
L'année 1963 sera marquée par la présentation de l'AZAM. Version plus luxueuse de la 2CV AZLP, elle reçoit en plus des enjoliveurs chromés, des encadrements en inox, un jonc central de capot en inox, des bananes de pare-chocs chromés, du chrome sur les phares avant et à l'arrière les feux prennent la fonction Stop. A l'intérieur, les banquettes sont reprises à l'Ami 6, le volant est nouveau, le pare-soleil passager adopte un miroir de courtoisie, les commodos sont modifiés et le plafonnier est différent. Sur le reste de la gamme, le rétroviseur extérieur est désormais fixé sur la portière conducteur, le moteur des AZL, AZLP et AZU passe à 18 ch., les pare-chocs sot changés pour des modèles plus volumineux et les garnitures de portes à l'intérieur sont en vinyle gris. Toujours en 1963, la Fourgonnette AK basée sur la berline AZU est disponible. Elle peut recevoir en option l'aménagement Break Glaçauto. Les coloris de la berline évoluent avec l'apparition du Gris Typhon AC 147 et la disparition du Beige Antillais AC 309. En fin d'année, la commande de clignotants de l'AZAM est adoptée sur les AZU et AK.
En 1964, les AZL, AZLP et AZAM reçoivent une banquette avant modifiée afin de recevoir des attaches de ceintures de sécurité, alors que toutes les versions reçoivent un mécanisme du volet d'aération d'une couleur différente. Sur les AZL et AZLP, la commande de clignotants est identique à l'AZAM. A l'extérieur, on note la disparition du feu central d'éclairage de plaque et sur l'AZAM des embouts en caoutchoucs sont adoptés sur les pare-chocs. A partir du mois de Juin, les pneumatiques Michelin diffèrent, ce qui implique le montage de nouvelles jantes. Au niveau des coloris, le Bleu Monte-Carlo AC 605 et le Vert Embrun AC 511 disparaissent, alors que le Vert Agave AC 514 et le Bleu Ardoise AC 105 apparaissent. Mais la plus grande nouveauté de l'année, c'est l'adoption des portières avant ouvrant ''dans le bon sens''. Ce changement implique le montage de nouvelles charnières et le changement de position des poignées de porte.
Une troisième glace latérale
Pour le millésime 1965, le plafonnier de l'AZAM devient rectangulaire. Toute la gamme reçoit un nouveau système électrique plus performant mais c'est surtout niveau esthétique qu'elle évolue. Ainsi, toute la gamme reçoit une troisième glace latérale (sauf AZL), une nouvelle calandre sans chevrons (désormais placés sur le capot) et des pare-chocs avec joncs en plastique noirs. Au niveau mécanique les flotteurs arrière sont remplacés par des amortisseurs hydrauliques. En termes de coloris, le Gris Typhon AC 147 et le Bleu Ardoise AC 105 disparaissent au profit du Bleu Brouillard AC 117 et du Gris Etna AC 118. 1966 sera une année plus tranquille, avec l'apparition imminente de la Dyane. Ainsi, on voit apparaitre en option un chauffage plus puissant (nécessitant le passage au 12 Volts) et des sièges avant séparés en simili. Au niveau des modifications, le blocage des vitres est amélioré et la poignée de frein à main est désormais en plastique. Esthétiquement, le galbe des ailes arrière sont plus marqués et l'AZAM reçoit de nouvelles poignées de porte. Les coloris Gris Dandy AC 138 et Bleu Cyclades AC 622 remplacent le Vert Agave AC 514 et le Bleu Brouillard AC 117.
En début d'année 1967, l'AZAM est remplacée par l'AZAM Export, qui se distingue par son intérieur noir et son compteur repris à l'Ami 6. Cependant cette version ne restera que quelques mois au catalogue. Toujours en 1967, la serrure du capot est modifiée alors que l'AZU reçoit un nouveau moteur 425 cm3 délivrant 21 ch. Au niveau des couleurs, le Rouge Corsaire AC 403 et le Bleu Cristal AC 626 remplacent le Gris Dandy AC 138 et le Rouge Cinabre AC 402 (qui ne sera resté que 5 mois au catalogue). Pour le millésime 1968, l'AK reçoit un nouveau moteur 602 cm3 et 29 ch. ainsi qu'un pédalier suspendu. L'AZL reçoit quant à elle une banquette plus rembourrée pour un meilleur confort. Enfin, les clignotants latéraux ne sont plus rouge et blanc mais orange. Les seules modifications de 1969 sont le montage en série d'un antivol de clef et d'un dispositif de lave-glace.
1970 est une grande année pour la 2CV puisque la gamme est totalement remaniée. Toutes les versions antérieures disparaissent et laissent place aux 2CV 4 et 2CV 6. La première reprend la mécanique 435 cm3 alors que la seconde reprend le 602 cm3. Extérieurement, elle évolue fortement avec un nouveau capot, une nouvelle calandre, de nouveaux clignotants rectangulaires à l'avant, de nouveaux feux arrière et une capote assortie à la couleur carrosserie alors qu'à l'intérieur deux pare-soleil apparaissent ainsi qu'un nouveau volant, un plafonnier et un nouveau pédalier. Toutes les 2CV passent en 12 Volts. La version fourgonnette conserve les finitions AZU et AK. Au mois d'Avril, les ceintures avant sont montées en série et au mois de Juin les clignotants deviennent ronds. En fin d'année, la 2CV AKS remplace l'AK et se voit doté du compteur, du volant, des clignotants avant et du plafonnier de la berline. Les clignotants latéraux disparaissent. Enfin, toutes les 2CV voient le montage d'un joint en caoutchouc différent sur le pare-chocs avant et le montage d'un rétroviseur intérieur plus large.
En 1971, les 2CV 6 reçoivent un amortissement arrière différent alors que toute la gamme voit son démarreur changé. Toujours en 1971, un rétroviseur extérieur est monté en série et l'AZU reçoit enfin le volant monté sur toutes les autres 2CV (elle conservait encore le premier volant datant de 1949). Pour le millésime 1972, les ceintures de sécurité accueillent un troisième point d'ancrage et l'AZU, qui fait office de parent pauvre de la gamme, reçoit la carrosserie de l'AK qui a le même accastillage que la berline. Le démarreur est encore changé tout comme le carburateur. La banquette arrière reçoit des points d'ancrage pour des ceintures de sécurité, l'insonorisation est améliorée et les serrures sont renforcées. Enfin, le moteur des 2CV 4 et AZU est mis en conformité avec les nouvelles normes antipollution.
Regard anguleux
En 1973, le nuancier évolue avec l'apparition des teintes Orange Ténéré AC 329, Vert Palmeraie AC 529 et Bleu Lagune AC 639 alors que les teintes Beige Albatros AC 087 et Bleu Camargue AC 635 disparaissent. A l'intérieur, le cendrier est modifié alors que la 2CV 6 voit son volant en Bakélite remplacé par un volant monobranche en mousse. Le logo arrière est nouveau alors que l'AZU reçoit enfin le même compteur de vitesse que le reste de la gamme. Pour le millésime 1974, les règles fiscales évoluent, ce qui permet aux 2CV AZU et 2CV AKS d'être réintroduite sans les vitres latérales arrière. Mais la grande nouveauté de l'année, c'est le remplacement des phares avant circulaires par des modèles rectangulaire. Ce changement doit permettre un meilleur éclairage du fait de leur plus grande taille. La calandre est également nouvelle (en plastique avec 4 branches), les feux de détresse sont montés en série, tout comme une capote s'ouvrant de l'intérieur. Le pare-chocs arrière est désormais plus épais, alors que les joncs de pare-chocs sont maintenant noirs. Enfin, les panneaux de porte évoluent pour adopter un dessin plus moderne. Le nuancier change avec le remplacement des Bleu Lagune AC 639, Vert Palmeraie AC 529 et Ivoire Borely AC 084 par les Bleu Pétrel AC 643, Vert Tuileries AC 531 et Beige Vanneau AC 083.
Pour l'année 1975, le couvercle du filtre à air en tôle emboutie est remplacé par un modèle en plastique, alors que les 2CV 6 et 2CV AKS reçoivent un nouveau silencieux afin de respecter les nouvelles normes sonores. Le Jaune Cédrat AC 331 et le Vert Bambou AC 533 remplacent le Rouge de Rio AC 424 et le Vert Tuileries AC 531. Un nouveau volant plus petit apparait sur les 2CV 6, 2CV AZU et 2CV AKS. Toute la gamme reçoit de nouveaux amortisseurs avant et de nouveaux pare-soleil. Enfin, la 2CV Spécial apparait. Version dépouillée basée sur la 2CV 4, elle reprend les phares ronds disparus l'année précédente, les chromes disparaissent de la carrosserie alors que la capote à ouverture extérieure est réinstallée sur cette version. De plus, elle perd la troisième glace latérale, son équipement est réduit au minimum est elle n'est disponible qu'avec le Jaune Cédrat AC 331.
Lancement en 1976 de la première série limitée basée sur la 2CV. Appelée Spot, elle reçoit une peinture bicolore orange et blanc, un intérieur spécifique reprenant les couleurs de la carrosserie. Produite à 1.800 exemplaires, elle est basée sur la 2CV 4. Pour le reste de la gamme, la 2CV 4 reçoit le volant plus petit des autres versions de la gamme alors que le nuancier évolue à nouveau. Disparition des Beige Vanneau AC 083, Bleu Pétrel AC 643 et Orange Ténéré AC 329 et apparition des Beige Gazelle AC 079, Bleu Myosotis AC 645 et Rouge Soleil AC 432. En 1977, les 2CV AZU et 2CV AKS tôlées sont remplacées par les versions vitrés qui sont réintroduites dans la gamme. La Spécial reçoit à son tour le nouveau volant plus petit, alors que les 2CV Spécial, 2CV 4 et 2CV 6 sont équipées de ceintures avant à enrouleur. Du côté du nuancier, le Rouge Soleil AC 432 laisse sa place au Rouge Géranium AC 435.
Charleston
Pour 1978, les 2CV AZU et 2CV AKS disparaissent et laissent place à une nouvelle fourgonnette, l'Acadiane. La 2CV 4 disparait également, alors que la Spécial conserve sa mécanique mais gagne une présentation (glace de custode, chromes, ...) et un équipement proche de la 2CV 6. D'ailleurs, la mécanique de la 2CV 6 évolue et passe de 26 ch. à 29 ch. alors que sa pédale d'accélérateur est maintenant suspendue. Toute la gamme reçoit des ceintures de sécurité ventrales à l'arrière et les tambours de freins avant sont modifiés. Enfin, le Beige Gazelle AC 079, le Jaune Cédrat AC 331 et le Rouge Géranium AC 435 disparaissent au profit du Beige Nevada AC 074, du Jaune Mimosa AC 333 et du Mandarine AC 437. En 1979, la 2CV Spécial troque son moteur issu de la 2CV 4 au profit de celui de la 2CV 6, et prend le nom de 2CV 6 Spécial. La 2CV 6 devient alors 2CV 6 Club. Toute la gamme reçoit un nouveau réservoir de 25 L. (20 L. auparavant).
Pour le millésime 1980, le rétroviseur intérieur adopte la fonction jour/nuit, alors que le Cuivre Indien AC 334 et le Rouge de Castille remplacent le Jaune Mimosa AC 333 et le Mandarine AC 437. Mais la vraie nouveauté de l'année est l'apparition de la 2CV Charleston. Reprenant les phares ronds et une carrosserie bicolore bordeaux/noir, elle est basée sur la 2CV 6 Club et est produite à 8.000 exemplaires. En 1981, le freinage devient à disque à l'avant, ce qui améliore grandement son efficacité. L'embrayage centrifuge n'est pus disponible en option, mais uniquement sur la nouvelle version 2CV 6 Spécial E. La Charleston introduit définitivement la gamme et reçoit pour l'occasion des phares avant chromés.
Toujours en 1981, une nouvelle série limitée appelée 2CV 007 apparait. Produite à 500 exemplaires et basée sur la 2CV 6 Spécial, elle reprend la présentation de la 2CV présente dans le film Rien que pour vos yeux. Au niveau de nuancier, l'offre évolue avec l'apparition des Bleu Lagune AC 639 et Beige Colorado AC 069 qui remplacent les Bleu Azurite AC 650 et Beige Nevada AC 074. 1982 est une année assez calme avec quelques menues retouches. Les logos arrière sont nouveaux, la sellerie en tissu accueille du simili pour plus de résistance, les ceintures sont nouvelles et l'insonorisation dans l'habitacle est améliorée. Comme chaque année, le nuancier est modifié avec le remplacement des Cuivre Indien AC 334 et Rouge de Castille AC 442 par les Blanc Meije AC 088 et Rouge Vallelunga AC 448. Enfin, la Charleston une nouvelle combinaison de couleur (Jaune Hélios AC 336 et Noir AC 200) en plus de la combinaison déjà existante.
Mamie fait de la résistance
Sur la base de la 2CV 6 Spécial, la 2CV France 3 est produite à 2.000 exemplaires durant l'année 1983. Elle reçoit une couleur bicolore blanc et bleu et un garnissage intérieur assorti à la carrosserie. La même année, la 2CV 6 Spécial E disparait, ce qui condamne l'embrayage centrifuge qui était disponible sur la 2CV depuis 1954. Toute la gamme reçoit un pare-brise feuilleté, une ouverture de malle améliorée alors que les codes couleur du nuancier sont changés. Les deux lettres et les trois chiffres sont remplacés par trois lettres. Le nuancier évolue toujours avec l'apparition du Gris Cormoran GVP et du Bleu Tropiques GNW, et la disparition du Vert Jade GRA et du Bleu Lagune GNA. Enfin, la combinaison Jaune Hélio GDA/Noir GYA de la Charleston disparait au profit de la nouvelle combinaison Gris Cormoran GVP/Gris Nocturne GVR.
En 1984, la 2CV France 3 est reconduite pour 2.000 exemplaires de plus sans modifications. La référence des couleurs du nuancier est à nouveau modifiée mais conserve son format de trois lettres. D'ailleurs, le nuancier évolue avec le remplacement du Beige Colorado GDB par le Jaune Rialto EAA. La série limitée Dolly est disponible en 1985. Produite à 3.000 exemplaires (dont 1.500 pour la France) et basée sur la 2CV 6 Spécial, elle se distingue principalement par sa robe bicolore (3 combinaisons disponibles). Les sièges sont repris de la Charleston. La 2CV 6 Spécial reçoit un plafonnier suite à l'installation du faisceau électrique de la Club. Les supports de phares deviennent noirs alors qu'en fin d'année, une seconde version de la Dolly avec des couleurs différentes est disponible. Du côté du nuancier, le Bleu Céleste EMB remplace le Bleu Tropiques EPW.
Une troisième série Dolly est lancée en 1986 avec de nouvelles combinaisons de couleurs. Cette même année, la 2CV Cocorico est disponible. Basée sur la 2CV 6 Spécial, elle se distingue par sa couleur blanche et ses portières bleu et rouge, alors qu'à l'intérieur les sièges sont recouverts de Jeans. La 2CV 6 Club disparait du catalogue en 1987 (elle était la dernière à avoir les phares rectangulaires), les logos arrières sont modifiés et un feu de brouillard arrière est installé sous le pare-chocs. Il ne fonctionne qu'avec les feux de croisement. Le nuancier évolue en 1988 avec la disparition du Gris Cormoran EVP. Le 27 Juillet 1990, la dernière 2CV sort des chaines de production de l'usine portugaise de Mangualde. Ce dernier exemplaire sera une 2CV 6 Charleston avec la combinaison de couleur Gris Cormoran/Gris Nocturne.
La Deuche connue une carrière longue de 46 ans. D'abord voiture pragmatique et utile, elle devient plus civilisée au fil des ans. D'ailleurs, elle jouit d'une côte de sympathie exceptionnelle et malgré la volonté de Citroën de la remplacer par la Dyane, elle résistera et lui survivra. Avec 5.114.961 exemplaires produit, elle fut la voiture des familles françaises pendant longtemps.
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