La 2CV Sahara est un cas unique dans l’histoire. En effet, pour transformer sa petite citadine en tout-terrain, Citroën va alors greffer un second moteur à l’arrière permettant à la 2CV de devenir une quatre roues motrices.
HISTOIRE |
Une voiture, deux moteurs !
Au milieu des années 1950, Maurice Bonafous (ingénieur vivant dans les Landes) décide de développer un tout-terrain peu cher afin de remplacer sa Jeep Willys. Il jette son dévolu sur la 2CV, et va lui greffer un second moteur entrainant les roues arrière. Son prototype fonctionne, et des ingénieurs de Citroën ayant eu écho de cette création rendront visite à M. Bonafous afin d’étudier sa création. Nous sommes alors en 1956, et Citroën voit du potentiel dans cette version quatre roues motrices de la 2CV. En effet, la recherche intensive de gisement de pétrole dans le désert algérien fait que la demande pour des véhicules à la bonne capacité de franchissement est en forte croissance. En 1958, Citroën présente un premier prototype de la 2CV Sahara. Très proche esthétiquement de la version classique, elle reçoit alors deux bicylindres 425 cm3 développant chacun 13 ch. Grâce aux embrayages centrifuges, le conducteur commande les deux boites de vitesse en même temps avec un levier au plancher. La 2CV Sahara impressionne par ses capacités de franchissement, et la version de série est présentée en 1959 pour le millésime 1960. On la reconnait à ses ailes arrière échancrées, sa roue de secours sur le capot, sa malle arrière spécifique et ses bouchons de réservoir sur les portières avant. En effet, deux réservoirs de 15 litres sont installés sous les sièges avant et alimentent chacun un moteur.
Malgré le surpoids de 260 kg. engendré par la présence du second moteur, la 2CV Sahara peut atteindre 110 km/h. La commercialisation intervient en fin d’année 1960. Le prix de vente étant le double d’une 2CV classique, la production s’avèrera confidentielle. De plus, l’Algérie obtient son indépendance en 1962, ce qui limitera le potentiel de vente dans cette région. A cette occasion, elle est rebaptisée simplement 2CV 4x4. En 1963, elle reçoit des clignotants latéraux plus gros en plastique, alors qu’à partir de l’année suivante les portières avant s’ouvrent dans le bon sens. A noter que la Guardia Civil espagnole achètera 80 exemplaires de la 2CV Sahara pour pouvoir patrouiller en tout-terrain. Mais cela reste insuffisant, et seulement une centaine d’exemplaire sort des chaines de production chaque année. En 1967, Citroën arrête les frais et retire la 2CV Sahara du catalogue.
Originale par son histoire et son concept, la 2CV Sahara reste un modèle marginal dans le monde de l’automobile. D’abord développée par un ingénieur amateur, Citroën reprendra l’idée voyant le potentiel du véhicule, mais les problèmes géopolitique du début des années 1960 et le prix de ventre très élevé feront qu’elle ne sera produite au final qu’à 693 exemplaires.
Au milieu des années 1950, Maurice Bonafous (ingénieur vivant dans les Landes) décide de développer un tout-terrain peu cher afin de remplacer sa Jeep Willys. Il jette son dévolu sur la 2CV, et va lui greffer un second moteur entrainant les roues arrière. Son prototype fonctionne, et des ingénieurs de Citroën ayant eu écho de cette création rendront visite à M. Bonafous afin d’étudier sa création. Nous sommes alors en 1956, et Citroën voit du potentiel dans cette version quatre roues motrices de la 2CV. En effet, la recherche intensive de gisement de pétrole dans le désert algérien fait que la demande pour des véhicules à la bonne capacité de franchissement est en forte croissance. En 1958, Citroën présente un premier prototype de la 2CV Sahara. Très proche esthétiquement de la version classique, elle reçoit alors deux bicylindres 425 cm3 développant chacun 13 ch. Grâce aux embrayages centrifuges, le conducteur commande les deux boites de vitesse en même temps avec un levier au plancher. La 2CV Sahara impressionne par ses capacités de franchissement, et la version de série est présentée en 1959 pour le millésime 1960. On la reconnait à ses ailes arrière échancrées, sa roue de secours sur le capot, sa malle arrière spécifique et ses bouchons de réservoir sur les portières avant. En effet, deux réservoirs de 15 litres sont installés sous les sièges avant et alimentent chacun un moteur.
Malgré le surpoids de 260 kg. engendré par la présence du second moteur, la 2CV Sahara peut atteindre 110 km/h. La commercialisation intervient en fin d’année 1960. Le prix de vente étant le double d’une 2CV classique, la production s’avèrera confidentielle. De plus, l’Algérie obtient son indépendance en 1962, ce qui limitera le potentiel de vente dans cette région. A cette occasion, elle est rebaptisée simplement 2CV 4x4. En 1963, elle reçoit des clignotants latéraux plus gros en plastique, alors qu’à partir de l’année suivante les portières avant s’ouvrent dans le bon sens. A noter que la Guardia Civil espagnole achètera 80 exemplaires de la 2CV Sahara pour pouvoir patrouiller en tout-terrain. Mais cela reste insuffisant, et seulement une centaine d’exemplaire sort des chaines de production chaque année. En 1967, Citroën arrête les frais et retire la 2CV Sahara du catalogue.
Originale par son histoire et son concept, la 2CV Sahara reste un modèle marginal dans le monde de l’automobile. D’abord développée par un ingénieur amateur, Citroën reprendra l’idée voyant le potentiel du véhicule, mais les problèmes géopolitique du début des années 1960 et le prix de ventre très élevé feront qu’elle ne sera produite au final qu’à 693 exemplaires.