Simca présente en 1937 la nouvelle Simca 8. Identique en tout point à la Fiat Balilla dont elle dérive, elle a pour mission de s’imposer sur le marché français afin de permettre à Simca de continuer son développement.
HISTOIRE |
Performante et moderne
Dans la lignée de la Simca 5 présenté quelques temps plus tôt, le constructeur français Simca et son dirigeant Henri-Théodore Pigozzi continue le développement de la marque en collaborant avec le géant italien Fiat. Pour sa nouvelle compacte, Simca reprend la base de la Fiat Balilla 1100 qui fut lancée quelques mois plus tôt en Italie, et présente la Simca 8 au Salon de l’automobile de Paris en 1937. Très proche esthétiquement et techniquement de sa cousine italienne, la Simca 8 doit permettre au constructeur français de gagner des parts de marché importantes sur le sol français. Au lancement, la gamme s’articule autour de deux carrosseries, une berline quatre portes et un cabriolet. Strictement identique à la Fiat Ballila 1100, la Simca 8 se distingue uniquement par ses enjoliveurs de roue chromés frappés du logo Simca. La berline présente une originalité, ses portes à ouverture antagonistes. Avec l’absence du pilier central, l’accès à bord se montre particulièrement aisé. Sous le capot on découvre un quatre cylindres de 1.090 cm3 offrant 32 ch., ce qui confère à la nouvelle compacte fabriqué à Nanterre des performances élevées par rapport à la concurrence. Pour confirmer sa réputation et conquérir le public, elle accomplira plusieurs records au printemps 1938 et remportera plusieurs victoires en compétition en 1938 et 1939. Pour le millésime 1939, l’offre s’agrandie avec la présentation du Coupé. Pour la première fois, cette version ne dérive pas d’une Fiat italienne, mais est bien une création des usines de Nanterre. Avec son pavillon plongeant, la ligne est jugée élégante mais il ne peut accueillir que deux passagers à son bord. Quelques évolutions interviennent, avec le montage de nouveaux sièges avant, dont les dossiers sont munis d’une barre de maintient chromé. Le logo Simca perd quant à lui la mention Licence Fiat. En cours d’année, les pare-chocs sont épaissis afin d’offrir une meilleure protection.
En Septembre 1939, la déclaration de guerre perturbe les plans de Simca pour sa compacte. Lors du passage au millésime 1940, la 8 reste inchangée, mais sa cadence de production chute fortement. De 1940 à 1944, les usines se retrouvent sous contrôle allemand ce qui réduit drastiquement la production jusqu’à un arrêt quasiment total en 1945 (65 Simca 8 produites cette année-là seulement). En 1946, la production reprend à peu près normalement. Pour le millésime 1947, les changements restent anecdotiques et la 8 est quasiment identique aux modèles d’avant-guerre. On note la présence de jantes ajourées, d’enjoliveurs plus grands et la présentation de la berline découvrable, carrosserie très en vogue durant ces années-là. En 1948, les boîtiers de suspension avant sont revus, alors qu’est disponible la carrosserie break de chasse. Produite par la société SIOP, cette version se distingue notamment par l’habillage extérieur en bois. La Simca 8 reste une voiture populaire malgré les années qui défilent avec un record de vente en 1948, grâce notamment à ses bonnes performances et sa consommation raisonnable. L’année suivante sont ajoutés un feu de position à l’arrière, des joncs latéraux et une planche de bord évoluée. En 1950, la 8 évolue radicalement avec le remplacement du moteur 1.090 cm3 par un nouveau moteur 1.221 cm3. Développant 40 ch., il permet à la compacte de Simca de se maintenir à jour face à une concurrence toujours plus agressive. Au niveau esthétique, la calandre est désormais bombée, le capot et les ailes arrière sont redessinées et un coffre apparent et accessible depuis l’extérieur est installé. Les feux arrière sont carénés, les pare-chocs épaissis et les enjoliveurs agrandis. Ces changements esthétiques s’accompagnent à l’intérieur par une nouvelle planche de bord dont les cadrans sont désormais installés face au conducteur (précédemment ils étaient au centre de la planche de bord). La gamme de cette nouvelle Simca 8 1200 s’articule autour de trois carrosseries (Berline, Coupé et Cabriolet). La berline découvrable et le break quant à eux disparaissent. 1951 sera la dernière année de présence au catalogue pour la Simca 8. Seule évolution notable de l’année, le montage d’une nouvelle commande de boîte de vitesse, qui améliore nettement la précision de conduite. En cours d’année, elle laissera progressivement sa place à la future star de la gamme Simca, la toute nouvelle Aronde.
Avec 112.363 exemplaires produits, la Simca 8 sera un réel succès pour le constructeur français. Jumelle de la Fiat Ballila, ses très bons chiffres de vente ont permis au constructeur français de s’émanciper de Fiat après la guerre afin de développer de manière indépendante ses futurs modèles.
Dans la lignée de la Simca 5 présenté quelques temps plus tôt, le constructeur français Simca et son dirigeant Henri-Théodore Pigozzi continue le développement de la marque en collaborant avec le géant italien Fiat. Pour sa nouvelle compacte, Simca reprend la base de la Fiat Balilla 1100 qui fut lancée quelques mois plus tôt en Italie, et présente la Simca 8 au Salon de l’automobile de Paris en 1937. Très proche esthétiquement et techniquement de sa cousine italienne, la Simca 8 doit permettre au constructeur français de gagner des parts de marché importantes sur le sol français. Au lancement, la gamme s’articule autour de deux carrosseries, une berline quatre portes et un cabriolet. Strictement identique à la Fiat Ballila 1100, la Simca 8 se distingue uniquement par ses enjoliveurs de roue chromés frappés du logo Simca. La berline présente une originalité, ses portes à ouverture antagonistes. Avec l’absence du pilier central, l’accès à bord se montre particulièrement aisé. Sous le capot on découvre un quatre cylindres de 1.090 cm3 offrant 32 ch., ce qui confère à la nouvelle compacte fabriqué à Nanterre des performances élevées par rapport à la concurrence. Pour confirmer sa réputation et conquérir le public, elle accomplira plusieurs records au printemps 1938 et remportera plusieurs victoires en compétition en 1938 et 1939. Pour le millésime 1939, l’offre s’agrandie avec la présentation du Coupé. Pour la première fois, cette version ne dérive pas d’une Fiat italienne, mais est bien une création des usines de Nanterre. Avec son pavillon plongeant, la ligne est jugée élégante mais il ne peut accueillir que deux passagers à son bord. Quelques évolutions interviennent, avec le montage de nouveaux sièges avant, dont les dossiers sont munis d’une barre de maintient chromé. Le logo Simca perd quant à lui la mention Licence Fiat. En cours d’année, les pare-chocs sont épaissis afin d’offrir une meilleure protection.
En Septembre 1939, la déclaration de guerre perturbe les plans de Simca pour sa compacte. Lors du passage au millésime 1940, la 8 reste inchangée, mais sa cadence de production chute fortement. De 1940 à 1944, les usines se retrouvent sous contrôle allemand ce qui réduit drastiquement la production jusqu’à un arrêt quasiment total en 1945 (65 Simca 8 produites cette année-là seulement). En 1946, la production reprend à peu près normalement. Pour le millésime 1947, les changements restent anecdotiques et la 8 est quasiment identique aux modèles d’avant-guerre. On note la présence de jantes ajourées, d’enjoliveurs plus grands et la présentation de la berline découvrable, carrosserie très en vogue durant ces années-là. En 1948, les boîtiers de suspension avant sont revus, alors qu’est disponible la carrosserie break de chasse. Produite par la société SIOP, cette version se distingue notamment par l’habillage extérieur en bois. La Simca 8 reste une voiture populaire malgré les années qui défilent avec un record de vente en 1948, grâce notamment à ses bonnes performances et sa consommation raisonnable. L’année suivante sont ajoutés un feu de position à l’arrière, des joncs latéraux et une planche de bord évoluée. En 1950, la 8 évolue radicalement avec le remplacement du moteur 1.090 cm3 par un nouveau moteur 1.221 cm3. Développant 40 ch., il permet à la compacte de Simca de se maintenir à jour face à une concurrence toujours plus agressive. Au niveau esthétique, la calandre est désormais bombée, le capot et les ailes arrière sont redessinées et un coffre apparent et accessible depuis l’extérieur est installé. Les feux arrière sont carénés, les pare-chocs épaissis et les enjoliveurs agrandis. Ces changements esthétiques s’accompagnent à l’intérieur par une nouvelle planche de bord dont les cadrans sont désormais installés face au conducteur (précédemment ils étaient au centre de la planche de bord). La gamme de cette nouvelle Simca 8 1200 s’articule autour de trois carrosseries (Berline, Coupé et Cabriolet). La berline découvrable et le break quant à eux disparaissent. 1951 sera la dernière année de présence au catalogue pour la Simca 8. Seule évolution notable de l’année, le montage d’une nouvelle commande de boîte de vitesse, qui améliore nettement la précision de conduite. En cours d’année, elle laissera progressivement sa place à la future star de la gamme Simca, la toute nouvelle Aronde.
Avec 112.363 exemplaires produits, la Simca 8 sera un réel succès pour le constructeur français. Jumelle de la Fiat Ballila, ses très bons chiffres de vente ont permis au constructeur français de s’émanciper de Fiat après la guerre afin de développer de manière indépendante ses futurs modèles.
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