La Mini est une voiture anglaise développée par Alec Issigonis pour répondre aux nouveaux besoins d’une Angleterre en plein essor. Présentée en 1959, elle sera produite pendant plus de 40 ans et deviendra un symbole de l’industrie britannique.
HISTOIRE |
Petite mais moderne
L’origine de la Mini remonte à 1956, année où le Royaume-Uni subit une crise énergétique importante suite à la privatisation du canal de Suez par l’Egypte. L’objectif de la BMC (British Motor Corporation), dirigé par Leonard Lord, est de produire une petite voiture économique permettant d’accueillir confortablement quatre passagers. Après la réalisation de plusieurs prototypes, c’est finalement en 1959 que la version définitive de la Mini est présentée. 3,05 mètres de long, des roues de 10’’ et un moteur quatre cylindres de 848 cm3 développant 37,5 ch. sont au programme pour celle qui deviendra un emblème de l’automobile britannique. Elle sera proposée sous deux marques différentes, l’Austin Seven (produite à Longbridge) et la Morris Mini Minor (produite à Cowley) mais ne diffèreront que par la calandre et les logos de carrosserie. La première reçoit un grillage de calandre, alors que la seconde se dote de baguettes horizontales. L’une et l’autre sont proposées en finition Standard et De Luxe, et le prix de vente est identique pour les deux marques. La finition De Luxe se distingue entre autres par son ensemble chauffage et dégivrage, son lave-glace, son tableau de bord en simili, son second pare-soleil, ses vitres entrebaillantes à l’arrière et ses butoirs de pare-chocs. L’année suivant le lancement, la Mini Van est disponible. Rallongé de 25 cm. par rapport à la Mini classique, le Van est dédié aux artisans et entreprises avec sa partie arrière entièrement tôlée. Dépourvu de calandre chromée, il est livrable en version Austin et Morris. Quelques mois plus tard, la version civile du Van est lancée. Avec ses larges surfaces vitrées et sa structure externe en bois, les Countryman (Austin) et Traveller (Morris) viennent parfaitement compléter la gamme Mini. Ces derniers ne sont proposés qu’en finition De Luxe, mais leur mécanique reste identique à la Mini classique.
En 1961, des gouttières de portes sont installées, alors que la version Pick-up est disponible. Elle reprend la base rallongée du break. Autre nouveauté, le break vitré proposé sans ses boiseries extérieures. L’année suivante, de nouvelles jantes plus solides sont installées, la Morris Mini Minor reçoit une calandre chromée et le ventilateur est nouveau. La gamme est élargie avec le lancement des finitions Super et Cooper. Mécaniquement identique aux autres versions, la première se distingue notamment par sa carrosserie bicolore, ses doubles tubulures de pare-chocs sur les extrémités et son tableau de bord modifié. La seconde adopte quant à elle un moteur de 997 cm3 développant 55 ch. Reprenant la présentation de la Super, elle se distingue toutefois par sa calandre à barres horizontales et son logo de capot spécifique. Cette version va porter la gamme Mini et rencontrer un réel succès. Pour le millésime 1963, l’Austin Seven est rebaptisé Austin Mini, alors que les finitions De Luxe et Super sont remplacées par l’unique finition Super De Luxe. Au même moment le moteur d’essuie-glace et les poignées de porte sont nouvelles. En cours d’année suite au succès de la Cooper, BMC présente une version encore plus affutée appelée Cooper S. Sous le capot, un 1.071 cm3 développant 70 ch., une puissance permettant à la Cooper S d’être redoutable en compétition. La présentation reste très proche de la Cooper mais reçoit des freins majorés.
En 1964, la Cooper voit sa cylindrée passer à 998 cm3, sans changement de puissance. Quant à la Cooper S, deux nouvelles déclinaisons sont proposées. La première avec un 970 cm3 de 65 ch. et la seconde avec un 1.275 cm3 de 76 ch. Ces trois versions permettent à la Cooper S d’être homologuée en catégorie 1000, 1100 et 1300 en compétition. Mais la grande nouveauté de l’année est l’adoption de la suspensions Hydrolastic sur l’ensemble des berlines. L’année suivante, la Cooper S 1100 est arrêtée en début d’année, alors que la finition Super De Luxe et renommée De Luxe. Le radiateur est majoré sur les Cooper S, alors qu’en cours d’année la Cooper S 1000 est arrêtée faute de succès. La boite automatique à quatre rapports débarque sur la Mini en 1966, alors qu’en cours d’année des nouveaux tapis de sol et de nouvelles poignées de porte sont installées. La suspension arrière est modifiée sur la Cooper S. 1967 sera une année calme pour la Mini, avec pour seules modifications l’ajout d’une lunette arrière chauffante sur les berlines et un plancher de coffre à double épaisseur.
Clubman
Pour l’année 1968, la Mini subit un premier restylage. Nouvelle calandre plus angulaire, nouveaux logos et sur les berlines nouvelle lunette arrière agrandie et nouveaux feux arrière rectangulaires. Les versions De Luxe et Cooper perdent leurs extrémités de pare-chocs à double tubulure. La Morris Mini Minor est renommée simplement Morris Mini. Autre grande nouveauté de l’année, l’ajout du moteur 1000 développant 38 ch. en complément du moteur 850 de 37,5 ch. du lancement. Techniquement, la Mini voit son rayon de braquage diminué alors que dans l’habitacle, les commodos sont regroupés derrière le volant, et le compteur à trois cadrans est généralisé sur l’ensemble des versions. En cours d’année, une commande d’ouverture/fermeture de porte reprise de la Cooper est installée sur toute la gamme en lieu et place du câble. En toute fin d’année, la boite de vitesse à quatre rapports entièrement synchronisés des Cooper est montée sur les autres versions 850 et 1000, afin d’uniformiser la gamme. En cours d’année 1969 les Mini 1000 et Cooper reçoivent un refroidisseur d’huile. L’année suivante, les marques Austin et Morris disparaissent pour laisser la place à Mini. La gamme est également remaniée, avec la suppression de la version Cooper et des breaks Countryman et Traveller. A la place sont présentés les modèles Clubman. Se distinguant par leur face avant redessinée et allongée de 12 cm., la gamme Clubman se compose de trois modèles. En berline, elle est disponible en version 1000 et en version 1275 GT (moteur de la Cooper S dégonflé à 54 ch.) et en break avec le moteur 1000. L’intérieur est plus cossu, et la 1275 GT reçoit une présentation spécifique.
Quelques semaines plus tard, la Mini classique subit d’importants changements. La coque est entièrement revue, et se distingue esthétiquement par la suppression des charnières de porte extérieures. Les vitres sont désormais descendantes (comme sur les Clubman) et le plancher est renforcé. Autre changement important, la disparition de la suspension Hydrolastic (sauf sur la Cooper S), jugée trop coûteuse comparé à l’ancien système de suspension. La gamme reste composé des Mini 850, 1000 et Cooper S. Cette dernière perd sa présentation spécifique, hormis ses butoirs de pare-chocs. Les Mini Van et Pick-up continuent leur carrière sans aucuns changements. En 1971, suite à la fin du contrat liant Mini et John Cooper, la Cooper S est retirée du catalogue. L’année suivante, les boites de vitesses adoptent de nouveaux synchros, et la commande de boite de la 1000 est reprise sur l’ensemble de la gamme. En 1973, la seule évolution notable est la suppression des deux rétroviseurs situés sur les ailes des breaks au profit d’un seul rétroviseur sur la portière conducteur. En 1974, les ceintures de sécurité à enrouleur à l’avant sont montées en série sur toute la gamme, alors que la 850 reçoit un système de chauffage en série. De nouveaux carburateurs sont installés, ce qui entraine un changement de puissance. Ainsi, la 850 passe à 37 ch., la 1000 à 40 ch. et la 1275 GT à 59 ch. Quelques semaines plus tard, nouveau silencieux à double sortie sur toute la gamme, et lunette arrière chauffante de série. Quant à la 1275 GT, adoption de roues de 12’’ permettant le montage de disques de freins plus grand, et augmentation de la capacité du réservoir (34 l. au lieu de 25 l.).
En 1976, les Clubman s’équipent du 1.098 cm3 développant 45 ch. Au même moment, l’intérieur de toute la gamme est revu, avec de nouveaux sièges et de nouveaux contre-portes. En cours d’année, apparition des séries limitées Jubilée (750 exemplaires) pour le Benelux et Limited Edition (3.000 exemplaires) pour le Royaume-Uni. Quelques changements interviennent au même moment, avec l’ajout d’une seconde vitesse d’essuie-glace, le montage de nouvelles pédales et commodos et le réglage des suspensions est nouveau. Nouvelle calandre noire et sellerie à rayure sur les Clubman. Arrivée de la Mini Special, basée sur la 1000 mais avec le moteur de la Clubman et avec une présentation spécifique (peinture bicolore, calandre noire, enjoliveurs et logos spécifiques, répétiteurs de clignotants sur les ailes avant et habillages intérieurs en faux bois). L’année suivante, la Special se dote d’un toit en vinyle et le tableau de bord de la Clubman. Quelques semaines plus tard, c’est au tour des 850 et 1000 de recevoir l’intérieur de la Clubman. Ajout d’un miroir de courtoisie, alors que la 1000 voit son équipement amélioré (rétroviseur intérieur anti-éblouissement, feux de recul, …) et la Clubman s’équipe des enjoliveurs de la Special et d’un bouchon de réservoir à clé. En fin d’année, la 1275 GT reçoit en série les jantes Denovo qui étaient jusqu’à présent optionnelles.
Légende britannique
En 1979, les versions Van et Pick-up sont rebaptisées Mini 95 alors que la version 850 est désormais disponible en finition City (pare-chocs noir mat) et Super (pare-chocs chromés). La seconde voit son équipement enrichit par rapport à la finition City. La 1000 Grand Luxe est renommée 1000 Super, alors que la 1275 GT adopte un second rétroviseur extérieur. Pour le millésime suivant, le réservoir de 34 l. de la 1275 GT est monté sur l’ensemble de la gamme. En fin d’année le moteur 850 disparait, la finition City étant désormais disponible avec le moteur 1000. En 1981 la gamme est repensée avec la disparition des berlines Clubman et 1275 GT. La Super est rebaptisée HL et le break devient HL Estate, restant le seul à conserver la face avant type Clubman. La 1100 Special reste inchangée. De nouveaux vides poches, des balais d’essuie-glace noir et un nouveau logo sont ajoutés. Les versions HL adoptent un nouveau volant à quatre branches, alors que la 1100 Special reçoit un inédit volant à deux branches et une nouvelle sellerie. Le moteur 1000 évolue et reçoit les mêmes spécifications que l’Austin Metro. Lors du millésime suivant, les HL et HL Estate deviennent HLE et HLE Estate, alors que la City devient City E. Ces nouvelles dénominations sont accompagnées de changements esthétiques. Les pare-chocs, l’éclairage de plaque arrière, les extensions d’ailes et les bas de caisse sont désormais peints en noir mat. Le logo dans la calandre est décalé sur la droite. La HLE a droit à une présentation spécifique, avec double bande latérale et enjoliveurs de l’ancienne Special. Quelques évolutions mécaniques sont apportées, ce qui porte la puissance à 42 ch.
En 1983, les versions Van et Pick-up tirent leur révérence, ainsi que le break Estate. Sur le marché anglais, la finition HLE est renommée Mayfair. En revanche, sur le continent la Mayfair vient coiffer la gamme au-dessus de la HLE. Peintures métallisées, sellerie en velours, compte-tours, appuie-têtes et bouchon de réservoir à clé sont au programme. L’année suivante, la version HLE est progressivement retirée du catalogue, alors que la City E reprend le volant à quatre braches de la Mayfair. Nouvelles extensions d’ailes accompagnants l’arrivée des jantes de 12’’, permettant l’installation de disques de frein à l’avant. En 1986, ajout de répétiteurs de clignotants sur les ailes avant, nouvelles selleries, alors que la City E voit sa planche de bord modifié (nouvelle instrumentation et nouveaux aérateurs). La Mayfair a droit quant à elle à un volant à trois branches et un nouveau levier de frein à main et une nouvelle commande de boite de vitesse. La seule évolution du millésime 1987 est le montage de ceintures de sécurité à l’arrière. Les ventes de la Mini ne cessent de décroître, ce qui entraîne chaque année l’apparition de diverses séries limitées afin de surfer sur les tendances du moment.
En fin d’année 1988, la City E est renommée City (Special sur certains marchés) et adopte le volant à trois braches et les appuie-têtes avant de la Mayfair. En 1989, cette dernière à droit à un autoradio à cassette en série, une nouvelle sellerie en velours, de nouveaux logos Mayfair et de nouveaux enjoliveurs. L’ensemble de la gamme reçoit un miroir de courtoisie côté conducteur alors qu’un servo-frein est installé. En cours d’année, il est possible d’opter en option d’un kit John Cooper et d’un catalyseur. Le nom Cooper fait son retour dans la gamme Mini d’abord sous la forme d’une série limitée en cours de millésime 1990, puis en intégrant la gamme en début d’année suivante. Présentation spécifique (toit blanc, sellerie) et moteur de 61 ch. sont au programme. En 1992 pour respecter les nouvelles normes antipollution, la Cooper reçoit une injection monopoint et un catalyseur, faisant passer la puissance à 63 ch. Le reste de la gamme à droit à des pare-chocs chromés, une nouvelle sellerie et de nouveaux enjoliveurs. La Mayfair adopte une stéréo améliorée, une nouvelle grille de calandre chromée et des rétroviseurs et un éclairage de plaque couleur carrosserie. En cours d’année, la City/Special est remplacée par la Sprite et reprend le moteur de la Mayfair (1.275 cm3, 50 ch.).
Pour l’année 1993 présentation de la version Cabriolet, reprenant la mécanique de la Cooper. Jantes en alliages, pare-chocs et élargisseurs d’ailes couleur carrosserie habillent l’extérieur, alors que l’habitacle se pare de bois (planche de bord), cuir (volant), velours (sièges) et moquette épaisse. Pendant l’année, la Cooper reçoit une commande d’ouverture du capot et des sièges et bacs de porte redessiné. Les Sprite et Mayfair recevront ces modifications quelques semaines plus tard. La Sprite est équipée d’un miroir de courtoisie côté passager, alors que la Mayfair reçoit une alarme et des écrous de roue antivol. Afin de répondre aux normes antipollution, le moteur 1.275 cm3 reçoit à son tour l’injection en 1995, alors que les Sprite et Mayfair sont retirée progressivement du catalogue. A la place, plusieurs séries limitées se succèdent (Balmoral, Sealine, British Open). La Cooper voit sa planche de bord évoluer (habillage en bois, couvercle de boite à gant) alors que le Cabriolet reçoit un nouvel autoradio, un système d’alarme et une nouvelle sellerie en velours. En fin d’année 1996 le Cabriolet est retiré du catalogue, alors qu’à l’aube du millésime 1997 la gamme est remaniée. Elle se compose de quatre finitions, la Mini, la Mini Chic (spécifique au marché français), la Mini Cooper et la Mini Cooper S. Toutes sont équipées du moteur 1.3i à injection multipoint développant 63 ch. De nombreuses série limitées sont produites pour différents marchés au cours des dernières années de production de la Mini. En Avril 2000 pour ses derniers mois d’existence, la gamme est remaniée une dernière fois autour de trois finitions. La Se7en rappelle les premières Mini par sa présentation simplifiée et ses teintes opaques, la Cooper se situe au milieu de la gamme alors que la Cooper S vient se placer en haut de la gamme Mini. La production cessera définitivement le 04 Octobre 2000, après 41 ans d’existence.
Avec 5.387.862 exemplaires produits en plus de 40 ans de carrière, la Mini deviendra un véritable symbole de l’industrie automobile britannique. Très bien conçue, compacte et populaire, elle deviendra une marque à part entière et occupera pendant longtemps les centres-villes d’Europe et du monde entier.
L’origine de la Mini remonte à 1956, année où le Royaume-Uni subit une crise énergétique importante suite à la privatisation du canal de Suez par l’Egypte. L’objectif de la BMC (British Motor Corporation), dirigé par Leonard Lord, est de produire une petite voiture économique permettant d’accueillir confortablement quatre passagers. Après la réalisation de plusieurs prototypes, c’est finalement en 1959 que la version définitive de la Mini est présentée. 3,05 mètres de long, des roues de 10’’ et un moteur quatre cylindres de 848 cm3 développant 37,5 ch. sont au programme pour celle qui deviendra un emblème de l’automobile britannique. Elle sera proposée sous deux marques différentes, l’Austin Seven (produite à Longbridge) et la Morris Mini Minor (produite à Cowley) mais ne diffèreront que par la calandre et les logos de carrosserie. La première reçoit un grillage de calandre, alors que la seconde se dote de baguettes horizontales. L’une et l’autre sont proposées en finition Standard et De Luxe, et le prix de vente est identique pour les deux marques. La finition De Luxe se distingue entre autres par son ensemble chauffage et dégivrage, son lave-glace, son tableau de bord en simili, son second pare-soleil, ses vitres entrebaillantes à l’arrière et ses butoirs de pare-chocs. L’année suivant le lancement, la Mini Van est disponible. Rallongé de 25 cm. par rapport à la Mini classique, le Van est dédié aux artisans et entreprises avec sa partie arrière entièrement tôlée. Dépourvu de calandre chromée, il est livrable en version Austin et Morris. Quelques mois plus tard, la version civile du Van est lancée. Avec ses larges surfaces vitrées et sa structure externe en bois, les Countryman (Austin) et Traveller (Morris) viennent parfaitement compléter la gamme Mini. Ces derniers ne sont proposés qu’en finition De Luxe, mais leur mécanique reste identique à la Mini classique.
En 1961, des gouttières de portes sont installées, alors que la version Pick-up est disponible. Elle reprend la base rallongée du break. Autre nouveauté, le break vitré proposé sans ses boiseries extérieures. L’année suivante, de nouvelles jantes plus solides sont installées, la Morris Mini Minor reçoit une calandre chromée et le ventilateur est nouveau. La gamme est élargie avec le lancement des finitions Super et Cooper. Mécaniquement identique aux autres versions, la première se distingue notamment par sa carrosserie bicolore, ses doubles tubulures de pare-chocs sur les extrémités et son tableau de bord modifié. La seconde adopte quant à elle un moteur de 997 cm3 développant 55 ch. Reprenant la présentation de la Super, elle se distingue toutefois par sa calandre à barres horizontales et son logo de capot spécifique. Cette version va porter la gamme Mini et rencontrer un réel succès. Pour le millésime 1963, l’Austin Seven est rebaptisé Austin Mini, alors que les finitions De Luxe et Super sont remplacées par l’unique finition Super De Luxe. Au même moment le moteur d’essuie-glace et les poignées de porte sont nouvelles. En cours d’année suite au succès de la Cooper, BMC présente une version encore plus affutée appelée Cooper S. Sous le capot, un 1.071 cm3 développant 70 ch., une puissance permettant à la Cooper S d’être redoutable en compétition. La présentation reste très proche de la Cooper mais reçoit des freins majorés.
En 1964, la Cooper voit sa cylindrée passer à 998 cm3, sans changement de puissance. Quant à la Cooper S, deux nouvelles déclinaisons sont proposées. La première avec un 970 cm3 de 65 ch. et la seconde avec un 1.275 cm3 de 76 ch. Ces trois versions permettent à la Cooper S d’être homologuée en catégorie 1000, 1100 et 1300 en compétition. Mais la grande nouveauté de l’année est l’adoption de la suspensions Hydrolastic sur l’ensemble des berlines. L’année suivante, la Cooper S 1100 est arrêtée en début d’année, alors que la finition Super De Luxe et renommée De Luxe. Le radiateur est majoré sur les Cooper S, alors qu’en cours d’année la Cooper S 1000 est arrêtée faute de succès. La boite automatique à quatre rapports débarque sur la Mini en 1966, alors qu’en cours d’année des nouveaux tapis de sol et de nouvelles poignées de porte sont installées. La suspension arrière est modifiée sur la Cooper S. 1967 sera une année calme pour la Mini, avec pour seules modifications l’ajout d’une lunette arrière chauffante sur les berlines et un plancher de coffre à double épaisseur.
Clubman
Pour l’année 1968, la Mini subit un premier restylage. Nouvelle calandre plus angulaire, nouveaux logos et sur les berlines nouvelle lunette arrière agrandie et nouveaux feux arrière rectangulaires. Les versions De Luxe et Cooper perdent leurs extrémités de pare-chocs à double tubulure. La Morris Mini Minor est renommée simplement Morris Mini. Autre grande nouveauté de l’année, l’ajout du moteur 1000 développant 38 ch. en complément du moteur 850 de 37,5 ch. du lancement. Techniquement, la Mini voit son rayon de braquage diminué alors que dans l’habitacle, les commodos sont regroupés derrière le volant, et le compteur à trois cadrans est généralisé sur l’ensemble des versions. En cours d’année, une commande d’ouverture/fermeture de porte reprise de la Cooper est installée sur toute la gamme en lieu et place du câble. En toute fin d’année, la boite de vitesse à quatre rapports entièrement synchronisés des Cooper est montée sur les autres versions 850 et 1000, afin d’uniformiser la gamme. En cours d’année 1969 les Mini 1000 et Cooper reçoivent un refroidisseur d’huile. L’année suivante, les marques Austin et Morris disparaissent pour laisser la place à Mini. La gamme est également remaniée, avec la suppression de la version Cooper et des breaks Countryman et Traveller. A la place sont présentés les modèles Clubman. Se distinguant par leur face avant redessinée et allongée de 12 cm., la gamme Clubman se compose de trois modèles. En berline, elle est disponible en version 1000 et en version 1275 GT (moteur de la Cooper S dégonflé à 54 ch.) et en break avec le moteur 1000. L’intérieur est plus cossu, et la 1275 GT reçoit une présentation spécifique.
Quelques semaines plus tard, la Mini classique subit d’importants changements. La coque est entièrement revue, et se distingue esthétiquement par la suppression des charnières de porte extérieures. Les vitres sont désormais descendantes (comme sur les Clubman) et le plancher est renforcé. Autre changement important, la disparition de la suspension Hydrolastic (sauf sur la Cooper S), jugée trop coûteuse comparé à l’ancien système de suspension. La gamme reste composé des Mini 850, 1000 et Cooper S. Cette dernière perd sa présentation spécifique, hormis ses butoirs de pare-chocs. Les Mini Van et Pick-up continuent leur carrière sans aucuns changements. En 1971, suite à la fin du contrat liant Mini et John Cooper, la Cooper S est retirée du catalogue. L’année suivante, les boites de vitesses adoptent de nouveaux synchros, et la commande de boite de la 1000 est reprise sur l’ensemble de la gamme. En 1973, la seule évolution notable est la suppression des deux rétroviseurs situés sur les ailes des breaks au profit d’un seul rétroviseur sur la portière conducteur. En 1974, les ceintures de sécurité à enrouleur à l’avant sont montées en série sur toute la gamme, alors que la 850 reçoit un système de chauffage en série. De nouveaux carburateurs sont installés, ce qui entraine un changement de puissance. Ainsi, la 850 passe à 37 ch., la 1000 à 40 ch. et la 1275 GT à 59 ch. Quelques semaines plus tard, nouveau silencieux à double sortie sur toute la gamme, et lunette arrière chauffante de série. Quant à la 1275 GT, adoption de roues de 12’’ permettant le montage de disques de freins plus grand, et augmentation de la capacité du réservoir (34 l. au lieu de 25 l.).
En 1976, les Clubman s’équipent du 1.098 cm3 développant 45 ch. Au même moment, l’intérieur de toute la gamme est revu, avec de nouveaux sièges et de nouveaux contre-portes. En cours d’année, apparition des séries limitées Jubilée (750 exemplaires) pour le Benelux et Limited Edition (3.000 exemplaires) pour le Royaume-Uni. Quelques changements interviennent au même moment, avec l’ajout d’une seconde vitesse d’essuie-glace, le montage de nouvelles pédales et commodos et le réglage des suspensions est nouveau. Nouvelle calandre noire et sellerie à rayure sur les Clubman. Arrivée de la Mini Special, basée sur la 1000 mais avec le moteur de la Clubman et avec une présentation spécifique (peinture bicolore, calandre noire, enjoliveurs et logos spécifiques, répétiteurs de clignotants sur les ailes avant et habillages intérieurs en faux bois). L’année suivante, la Special se dote d’un toit en vinyle et le tableau de bord de la Clubman. Quelques semaines plus tard, c’est au tour des 850 et 1000 de recevoir l’intérieur de la Clubman. Ajout d’un miroir de courtoisie, alors que la 1000 voit son équipement amélioré (rétroviseur intérieur anti-éblouissement, feux de recul, …) et la Clubman s’équipe des enjoliveurs de la Special et d’un bouchon de réservoir à clé. En fin d’année, la 1275 GT reçoit en série les jantes Denovo qui étaient jusqu’à présent optionnelles.
Légende britannique
En 1979, les versions Van et Pick-up sont rebaptisées Mini 95 alors que la version 850 est désormais disponible en finition City (pare-chocs noir mat) et Super (pare-chocs chromés). La seconde voit son équipement enrichit par rapport à la finition City. La 1000 Grand Luxe est renommée 1000 Super, alors que la 1275 GT adopte un second rétroviseur extérieur. Pour le millésime suivant, le réservoir de 34 l. de la 1275 GT est monté sur l’ensemble de la gamme. En fin d’année le moteur 850 disparait, la finition City étant désormais disponible avec le moteur 1000. En 1981 la gamme est repensée avec la disparition des berlines Clubman et 1275 GT. La Super est rebaptisée HL et le break devient HL Estate, restant le seul à conserver la face avant type Clubman. La 1100 Special reste inchangée. De nouveaux vides poches, des balais d’essuie-glace noir et un nouveau logo sont ajoutés. Les versions HL adoptent un nouveau volant à quatre branches, alors que la 1100 Special reçoit un inédit volant à deux branches et une nouvelle sellerie. Le moteur 1000 évolue et reçoit les mêmes spécifications que l’Austin Metro. Lors du millésime suivant, les HL et HL Estate deviennent HLE et HLE Estate, alors que la City devient City E. Ces nouvelles dénominations sont accompagnées de changements esthétiques. Les pare-chocs, l’éclairage de plaque arrière, les extensions d’ailes et les bas de caisse sont désormais peints en noir mat. Le logo dans la calandre est décalé sur la droite. La HLE a droit à une présentation spécifique, avec double bande latérale et enjoliveurs de l’ancienne Special. Quelques évolutions mécaniques sont apportées, ce qui porte la puissance à 42 ch.
En 1983, les versions Van et Pick-up tirent leur révérence, ainsi que le break Estate. Sur le marché anglais, la finition HLE est renommée Mayfair. En revanche, sur le continent la Mayfair vient coiffer la gamme au-dessus de la HLE. Peintures métallisées, sellerie en velours, compte-tours, appuie-têtes et bouchon de réservoir à clé sont au programme. L’année suivante, la version HLE est progressivement retirée du catalogue, alors que la City E reprend le volant à quatre braches de la Mayfair. Nouvelles extensions d’ailes accompagnants l’arrivée des jantes de 12’’, permettant l’installation de disques de frein à l’avant. En 1986, ajout de répétiteurs de clignotants sur les ailes avant, nouvelles selleries, alors que la City E voit sa planche de bord modifié (nouvelle instrumentation et nouveaux aérateurs). La Mayfair a droit quant à elle à un volant à trois branches et un nouveau levier de frein à main et une nouvelle commande de boite de vitesse. La seule évolution du millésime 1987 est le montage de ceintures de sécurité à l’arrière. Les ventes de la Mini ne cessent de décroître, ce qui entraîne chaque année l’apparition de diverses séries limitées afin de surfer sur les tendances du moment.
En fin d’année 1988, la City E est renommée City (Special sur certains marchés) et adopte le volant à trois braches et les appuie-têtes avant de la Mayfair. En 1989, cette dernière à droit à un autoradio à cassette en série, une nouvelle sellerie en velours, de nouveaux logos Mayfair et de nouveaux enjoliveurs. L’ensemble de la gamme reçoit un miroir de courtoisie côté conducteur alors qu’un servo-frein est installé. En cours d’année, il est possible d’opter en option d’un kit John Cooper et d’un catalyseur. Le nom Cooper fait son retour dans la gamme Mini d’abord sous la forme d’une série limitée en cours de millésime 1990, puis en intégrant la gamme en début d’année suivante. Présentation spécifique (toit blanc, sellerie) et moteur de 61 ch. sont au programme. En 1992 pour respecter les nouvelles normes antipollution, la Cooper reçoit une injection monopoint et un catalyseur, faisant passer la puissance à 63 ch. Le reste de la gamme à droit à des pare-chocs chromés, une nouvelle sellerie et de nouveaux enjoliveurs. La Mayfair adopte une stéréo améliorée, une nouvelle grille de calandre chromée et des rétroviseurs et un éclairage de plaque couleur carrosserie. En cours d’année, la City/Special est remplacée par la Sprite et reprend le moteur de la Mayfair (1.275 cm3, 50 ch.).
Pour l’année 1993 présentation de la version Cabriolet, reprenant la mécanique de la Cooper. Jantes en alliages, pare-chocs et élargisseurs d’ailes couleur carrosserie habillent l’extérieur, alors que l’habitacle se pare de bois (planche de bord), cuir (volant), velours (sièges) et moquette épaisse. Pendant l’année, la Cooper reçoit une commande d’ouverture du capot et des sièges et bacs de porte redessiné. Les Sprite et Mayfair recevront ces modifications quelques semaines plus tard. La Sprite est équipée d’un miroir de courtoisie côté passager, alors que la Mayfair reçoit une alarme et des écrous de roue antivol. Afin de répondre aux normes antipollution, le moteur 1.275 cm3 reçoit à son tour l’injection en 1995, alors que les Sprite et Mayfair sont retirée progressivement du catalogue. A la place, plusieurs séries limitées se succèdent (Balmoral, Sealine, British Open). La Cooper voit sa planche de bord évoluer (habillage en bois, couvercle de boite à gant) alors que le Cabriolet reçoit un nouvel autoradio, un système d’alarme et une nouvelle sellerie en velours. En fin d’année 1996 le Cabriolet est retiré du catalogue, alors qu’à l’aube du millésime 1997 la gamme est remaniée. Elle se compose de quatre finitions, la Mini, la Mini Chic (spécifique au marché français), la Mini Cooper et la Mini Cooper S. Toutes sont équipées du moteur 1.3i à injection multipoint développant 63 ch. De nombreuses série limitées sont produites pour différents marchés au cours des dernières années de production de la Mini. En Avril 2000 pour ses derniers mois d’existence, la gamme est remaniée une dernière fois autour de trois finitions. La Se7en rappelle les premières Mini par sa présentation simplifiée et ses teintes opaques, la Cooper se situe au milieu de la gamme alors que la Cooper S vient se placer en haut de la gamme Mini. La production cessera définitivement le 04 Octobre 2000, après 41 ans d’existence.
Avec 5.387.862 exemplaires produits en plus de 40 ans de carrière, la Mini deviendra un véritable symbole de l’industrie automobile britannique. Très bien conçue, compacte et populaire, elle deviendra une marque à part entière et occupera pendant longtemps les centres-villes d’Europe et du monde entier.
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