Pionnière en son temps, la Mustang de première génération marquera son époque. Connue dans le monde entier, elle deviendra au fil des ans un véhicule emblématique de l’industrie automobile américaine.
HISTOIRE |
Un succès incontestable
C’est le 17 Avril 1964 que Ford lève le voile à New-York sur son nouveau coupé, baptisé Mustang. Né de la volonté de Lee Iacocca (alors DG de Ford) de proposer un modèle sportif à prix bas, elle a pour cible les jeunes issus du baby-boom. Afin de proposer un prix d’appel bas, la Mustang est alors basée techniquement sur la berline Ford Falcon et est proposée dès le lancement en carrosserie coupé et cabriolet. Ce dernier peut recevoir en option un hard-top. Très bien dessinée, avec une face avant agressive dont la calandre reçoit un Mustang comme emblème, le succès sera immédiat pour la nouvelle Ford puisque le premier jour de commercialisation, 22.000 commandes seront enregistrées. Deux motorisations sont alors disponibles au lancement, un six cylindres 2.8 l. (101 ch.) et un V8 4.3 l. (164 ch. et 210 ch.) Quelques mois plus tard arrive le modèle 1965, qui se distingue par la présence d’un alternateur au lieu d’une dynamo, des jantes 14’’ (au lieu de 13’’), des poussoirs de poignées de portes chromés au lieu d’être peint et un nouveau logo sur les ailes avant. La carrosserie Fastback est présentée, alors que l’offre mécanique évolue. Le six cylindres est remplacé par un autre d’une cylindrée de 3.3 l. (120 ch.) alors que le V8 passe de 4.3 l. à 4.7 l. pour atteindre 200 ch. Deux autres niveaux de puissance sont également disponible avec le V8 (225 ch. et 271 ch.) mais avec toujours la même cylindrée. Trois versions préparées par Shelby sont disponibles, la GT-350 (V8 4.7 l., 306 ch.), la GT-350R (V8 4.7 l., 350 ch.) et la GT-350R Paxton (V8 4.7 l., 380 ch.).
En 1966, la calandre en nid d’abeille est remplacée par un modèle à lames, la fausse prise d’air sur les ailes arrière est revue et les enjoliveurs sont nouveaux. Le tableau de bord évolue avec un nouvel agencement des cadrans, l’éloignant de celui de la Ford Falcon dont il dérive et enfin le nuancier est revu. Du côté de la mécanique, seule la Shelby GT-350R est modifiée (puissance portée à 360 ch.), alors que toutes les versions Shelby sont dotées de la boite automatique. De nombreux changements esthétiques interviennent en 1967. L’avant est allongé et la calandre est nouvelle, alors que les voies sont élargies. Cette augmentation des dimensions a pour but d’accueillir le nouveau V8 6.4 l. développant 320 ch. Se plaçant tout en haut de la gamme Mustang, il lui permet d’atteindre des performances très intéressantes. La partie arrière est également nouvelle, avec de nouveaux feux creusés. La fausse prise d’air sur l’aile arrière est désormais peinte couleur carrosserie, la direction est moins démultipliée et le freinage à disque reçoit une assistance au freinage, améliorant son efficacité. Des ceintures de sécurité sont installées à l’avant et à l’arrière et deux rétroviseurs extérieurs sont désormais montés en série. La liste des options est allongée, poussant au maximum la personnalisation du modèle. Enfin, les versions Shelby sont maintenant au nombre de deux, la GT-350 (V8 4.7 l., 306 ch.) et la nouvelle GT500 (V8 7.0 l., 355 ch.).
Course à la puissance
Après une année 1967 riche en changement, 1968 sera une année plus calme pour la Mustang. Esthétiquement, l’inscription FORD sur le capot disparait et le cheval dans la calandre est plus lisse. La fausse prise d’air sur l’aile arrière est encore revue, alors que sur les ailes avant sont installés des répétiteurs de clignotants. À l’intérieur le tableau de bord évolue et reçoit un nouveau volant. Du côté de l’offre mécanique, le V8 4.7 l. de 225 ch. est remplacé par un V8 5.0 l. de 230 ch. Le V8 6.4 l. voit sa puissance portée à 325 ch., et se décline désormais en version 280 ch. (en remplacement du V8 4.7 l. de 271 ch.). Le V8 le moins puissant perd 5 ch. pour atteindre 195 ch. Deux nouveaux gros V8 sont ajoutés à la gamme, le V8 7.0 l. de 390 ch. et le V8 428 Cobra Jet de 335 ch. Ce dernier se distingue par sa prise d’air de capot et sa suspension abaissée et renforcée. Les versions Shelby évoluent également, afin de se distinguer un peu plus des Mustang classique, avec une face avant plus agressive et des feux arrière repris de la Ford Thunderbird. Le V8 428 Cobra Jet est également disponible sur la Shelby, et développe 406 ch. C’est la GT500 KR (‘’King of the Road’’).
Nouveau restylage pour la Mustang en 1969, avec une nouvelle face avant plus pointue et recevant une calandre plus agressive. La partie arrière devient plus massive et les feux sont désormais plats. Au niveau mécanique, un second six cylindres est disponible (4.0 l., 150 ch.). Le dernier V8 4.7 l. de 195 ch. est remplacé par le V8 5.0 l. en version 220 ch. Un nouveau V8 d’une cylindrée de 5.8 l. est disponible, en version 250 ch. et 290 ch. alors que le V8 6.4 l. voit sa puissance ramenée à 320 ch. Apparition de la Mustang Mach 1, qui se distingue par sa présentation spécifique et ses inscriptions Mach 1. Une seconde version spéciale est présentée, la Mustang Boss. Elle est disponible avec le V8 de 290 ch. (Boss 302) et un V8 7.0 l. de 375 ch. spécifique (Boss 429). La version Boss se reconnait notamment à son spoiler avant et son capot peint en noir mat. L’acheteur pouvait même opter en option pour des persiennes et un aileron arrière. Deux autres versions seront disponible à partir de 1969, la Mustang Grandé (carrosserie Hard-top et présentation luxueuse) et la Mustang E (version économique disponible uniquement en six cylindres). Ce sera la dernière année d’existence des versions Shelby, qui adoptent une carrosserie bien différente des Mustang classique.
Une fin gâchée
En 1970, la face avant est encore revue avec les phares qui sont intégrés à la calandre et des fausses prises d’air apparaissent aux extrémités. Les fausses prises d’air arrière sont supprimées, alors que la partie arrière et aplatie et les feux sont désormais totalement intégrés. Les versions Grandé, Mach 1, Boss 302 et Boss 429 sont reconduites sans changement majeurs, mais notons la disparition du six cylindres de 120 ch. et de la version Mustang E. D’importants changements esthétiques interviennent en 1971. La Mustang s’allonge, s’élargie et s’alourdie. Les faces avant et arrière sont entièrement nouvelles, transformant complètement le visage de la Mustang. L’intérieur est également revu avec de nouveaux équipements. La version Boss est reconduite dans une unique version Boss 351 (V8 5.8 l., 330 ch.), et la Mach 1 est toujours disponible au catalogue. De nouveaux V8 5.8 l. sont disponible en version 240 ch., 280 ch. et 285 ch. Concernant le V8 7.0 l., il se décline en version Cobra Jet (330 ch.), CJ-R (330 ch., prise d’air supplémentaire) et SCJ-R (375 ch.).
En 1972, la gamme est fortement réduite. En effet, la Mustang arrive en fin de carrière, les ventes s’essoufflent et la crise pétrolière menace. Ainsi, les versions les plus performantes (et les plus gourmandes) sont arrêtées. L’ensemble des V8 7.0 l. disparaissent du catalogue tout comme la version Boss 351. 1973 sera la dernière année de présence au catalogue de la première génération de Mustang. De nouvelles normes antipollution et de sécurité modifient en profondeur le modèle. De nouveaux pare-chocs en matière synthétique ainsi qu’une nouvelle calandre sont installés. Les phares longue-portées sont montés verticalement et plus horizontalement, mais les plus grands changements de l’année interviennent du côté mécanique. En effet, pour respecter les nouvelles normes la puissance de l’ensemble des moteurs est abaissé, le V8 le moins puissant n’offrant plus que 163 ch. et le plus puissant 266 ch. L’esprit des premières Mustang s’est définitivement éloigné et moins de 10 ans après son lancement, elle prend sa retraite pour laisser sa place à une nouvelle génération radicalement différente.
Produite à presque trois millions d’exemplaires en moins de 10 ans, la Mustang de première génération sera un succès colossal pour Ford. Lançant la mode des pony cars, elle perdra malheureusement son aura des premières années au fil de ses évolutions, et la crise pétrolière et l’évolution des normes antipollution auront finalement raison d’elle et de sa philosophie de départ.
C’est le 17 Avril 1964 que Ford lève le voile à New-York sur son nouveau coupé, baptisé Mustang. Né de la volonté de Lee Iacocca (alors DG de Ford) de proposer un modèle sportif à prix bas, elle a pour cible les jeunes issus du baby-boom. Afin de proposer un prix d’appel bas, la Mustang est alors basée techniquement sur la berline Ford Falcon et est proposée dès le lancement en carrosserie coupé et cabriolet. Ce dernier peut recevoir en option un hard-top. Très bien dessinée, avec une face avant agressive dont la calandre reçoit un Mustang comme emblème, le succès sera immédiat pour la nouvelle Ford puisque le premier jour de commercialisation, 22.000 commandes seront enregistrées. Deux motorisations sont alors disponibles au lancement, un six cylindres 2.8 l. (101 ch.) et un V8 4.3 l. (164 ch. et 210 ch.) Quelques mois plus tard arrive le modèle 1965, qui se distingue par la présence d’un alternateur au lieu d’une dynamo, des jantes 14’’ (au lieu de 13’’), des poussoirs de poignées de portes chromés au lieu d’être peint et un nouveau logo sur les ailes avant. La carrosserie Fastback est présentée, alors que l’offre mécanique évolue. Le six cylindres est remplacé par un autre d’une cylindrée de 3.3 l. (120 ch.) alors que le V8 passe de 4.3 l. à 4.7 l. pour atteindre 200 ch. Deux autres niveaux de puissance sont également disponible avec le V8 (225 ch. et 271 ch.) mais avec toujours la même cylindrée. Trois versions préparées par Shelby sont disponibles, la GT-350 (V8 4.7 l., 306 ch.), la GT-350R (V8 4.7 l., 350 ch.) et la GT-350R Paxton (V8 4.7 l., 380 ch.).
En 1966, la calandre en nid d’abeille est remplacée par un modèle à lames, la fausse prise d’air sur les ailes arrière est revue et les enjoliveurs sont nouveaux. Le tableau de bord évolue avec un nouvel agencement des cadrans, l’éloignant de celui de la Ford Falcon dont il dérive et enfin le nuancier est revu. Du côté de la mécanique, seule la Shelby GT-350R est modifiée (puissance portée à 360 ch.), alors que toutes les versions Shelby sont dotées de la boite automatique. De nombreux changements esthétiques interviennent en 1967. L’avant est allongé et la calandre est nouvelle, alors que les voies sont élargies. Cette augmentation des dimensions a pour but d’accueillir le nouveau V8 6.4 l. développant 320 ch. Se plaçant tout en haut de la gamme Mustang, il lui permet d’atteindre des performances très intéressantes. La partie arrière est également nouvelle, avec de nouveaux feux creusés. La fausse prise d’air sur l’aile arrière est désormais peinte couleur carrosserie, la direction est moins démultipliée et le freinage à disque reçoit une assistance au freinage, améliorant son efficacité. Des ceintures de sécurité sont installées à l’avant et à l’arrière et deux rétroviseurs extérieurs sont désormais montés en série. La liste des options est allongée, poussant au maximum la personnalisation du modèle. Enfin, les versions Shelby sont maintenant au nombre de deux, la GT-350 (V8 4.7 l., 306 ch.) et la nouvelle GT500 (V8 7.0 l., 355 ch.).
Course à la puissance
Après une année 1967 riche en changement, 1968 sera une année plus calme pour la Mustang. Esthétiquement, l’inscription FORD sur le capot disparait et le cheval dans la calandre est plus lisse. La fausse prise d’air sur l’aile arrière est encore revue, alors que sur les ailes avant sont installés des répétiteurs de clignotants. À l’intérieur le tableau de bord évolue et reçoit un nouveau volant. Du côté de l’offre mécanique, le V8 4.7 l. de 225 ch. est remplacé par un V8 5.0 l. de 230 ch. Le V8 6.4 l. voit sa puissance portée à 325 ch., et se décline désormais en version 280 ch. (en remplacement du V8 4.7 l. de 271 ch.). Le V8 le moins puissant perd 5 ch. pour atteindre 195 ch. Deux nouveaux gros V8 sont ajoutés à la gamme, le V8 7.0 l. de 390 ch. et le V8 428 Cobra Jet de 335 ch. Ce dernier se distingue par sa prise d’air de capot et sa suspension abaissée et renforcée. Les versions Shelby évoluent également, afin de se distinguer un peu plus des Mustang classique, avec une face avant plus agressive et des feux arrière repris de la Ford Thunderbird. Le V8 428 Cobra Jet est également disponible sur la Shelby, et développe 406 ch. C’est la GT500 KR (‘’King of the Road’’).
Nouveau restylage pour la Mustang en 1969, avec une nouvelle face avant plus pointue et recevant une calandre plus agressive. La partie arrière devient plus massive et les feux sont désormais plats. Au niveau mécanique, un second six cylindres est disponible (4.0 l., 150 ch.). Le dernier V8 4.7 l. de 195 ch. est remplacé par le V8 5.0 l. en version 220 ch. Un nouveau V8 d’une cylindrée de 5.8 l. est disponible, en version 250 ch. et 290 ch. alors que le V8 6.4 l. voit sa puissance ramenée à 320 ch. Apparition de la Mustang Mach 1, qui se distingue par sa présentation spécifique et ses inscriptions Mach 1. Une seconde version spéciale est présentée, la Mustang Boss. Elle est disponible avec le V8 de 290 ch. (Boss 302) et un V8 7.0 l. de 375 ch. spécifique (Boss 429). La version Boss se reconnait notamment à son spoiler avant et son capot peint en noir mat. L’acheteur pouvait même opter en option pour des persiennes et un aileron arrière. Deux autres versions seront disponible à partir de 1969, la Mustang Grandé (carrosserie Hard-top et présentation luxueuse) et la Mustang E (version économique disponible uniquement en six cylindres). Ce sera la dernière année d’existence des versions Shelby, qui adoptent une carrosserie bien différente des Mustang classique.
Une fin gâchée
En 1970, la face avant est encore revue avec les phares qui sont intégrés à la calandre et des fausses prises d’air apparaissent aux extrémités. Les fausses prises d’air arrière sont supprimées, alors que la partie arrière et aplatie et les feux sont désormais totalement intégrés. Les versions Grandé, Mach 1, Boss 302 et Boss 429 sont reconduites sans changement majeurs, mais notons la disparition du six cylindres de 120 ch. et de la version Mustang E. D’importants changements esthétiques interviennent en 1971. La Mustang s’allonge, s’élargie et s’alourdie. Les faces avant et arrière sont entièrement nouvelles, transformant complètement le visage de la Mustang. L’intérieur est également revu avec de nouveaux équipements. La version Boss est reconduite dans une unique version Boss 351 (V8 5.8 l., 330 ch.), et la Mach 1 est toujours disponible au catalogue. De nouveaux V8 5.8 l. sont disponible en version 240 ch., 280 ch. et 285 ch. Concernant le V8 7.0 l., il se décline en version Cobra Jet (330 ch.), CJ-R (330 ch., prise d’air supplémentaire) et SCJ-R (375 ch.).
En 1972, la gamme est fortement réduite. En effet, la Mustang arrive en fin de carrière, les ventes s’essoufflent et la crise pétrolière menace. Ainsi, les versions les plus performantes (et les plus gourmandes) sont arrêtées. L’ensemble des V8 7.0 l. disparaissent du catalogue tout comme la version Boss 351. 1973 sera la dernière année de présence au catalogue de la première génération de Mustang. De nouvelles normes antipollution et de sécurité modifient en profondeur le modèle. De nouveaux pare-chocs en matière synthétique ainsi qu’une nouvelle calandre sont installés. Les phares longue-portées sont montés verticalement et plus horizontalement, mais les plus grands changements de l’année interviennent du côté mécanique. En effet, pour respecter les nouvelles normes la puissance de l’ensemble des moteurs est abaissé, le V8 le moins puissant n’offrant plus que 163 ch. et le plus puissant 266 ch. L’esprit des premières Mustang s’est définitivement éloigné et moins de 10 ans après son lancement, elle prend sa retraite pour laisser sa place à une nouvelle génération radicalement différente.
Produite à presque trois millions d’exemplaires en moins de 10 ans, la Mustang de première génération sera un succès colossal pour Ford. Lançant la mode des pony cars, elle perdra malheureusement son aura des premières années au fil de ses évolutions, et la crise pétrolière et l’évolution des normes antipollution auront finalement raison d’elle et de sa philosophie de départ.
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