Avec la Corvette, Chevrolet souhaite proposer un véhicule différent à ses clients. Moderne, performante et au design épuré, ce nouveau modèle se positionne à part dans la gamme du constructeur américain de l’époque.
HISTOIRE |
Un modèle à part
Au début des années 1950, Chevrolet à l’image d’un constructeur produisant de grandes berlines aux performances modestes destinées à la classe moyenne. General Motors, la maison mère de Chevrolet, souhaite développer une sportive américaine grand public afin d’améliorer cette image un peu terne. Sous la houlette de Harley J. Earl, le développement de la future Corvette durera à peine plus d’une année avant sa présentation au public. Lors du Salon Motorama organisé par General Motors en Janvier 1953, la nouvelle Corvette fait sa première apparition publique au milieu des autres modèles produits par le groupe américain. Son style épuré et sa robe blanche tranche radicalement avec les autres modèles du géant américain, qui se parent généreusement de chrome. Les phares profilés, le pare-brise panoramique et les flancs épurés donnent un vrai style sportif à la nouvelle Corvette. Les ailerons arrière intégrant les feux sont très à la mode à l’époque et typique des productions américaines de ces années-là. L’habitacle du roadster s’habille de rouge et la planche de bord à double compartiments présente une vraie originalité. La base technique reprend de nombreux éléments de modèles de grande série, et sous le capot c’est un six cylindres en ligne 3,8 l. de 150 ch. qui a pour mission de déplacer le roadster américain. Accouplé à une boite de vitesse automatique Powerglide à deux rapports, les performances sont jugées décevantes malgré la présence d’une carrosserie en matière synthétique, une première pour une voiture américaine de grande série. La production démarre en Juin 1953 de manière artisanale, la Corvette étant assemblée à la main dans l’usine de Flint. 315 exemplaires entièrement blanc avec l’intérieur rouge seront fabriqués jusqu’à la fin de l’année, la production étant déplacée dans l’usine de Saint-Louis l’année suivante.
A partir de 1954, la Corvette est produite à la chaine et les cadences s’accélèrent, même si les ventes restent très faibles. Le modèle évolue peu, avec seulement l’ajout de coloris supplémentaires dans le nuancier. En plus du blanc, le rouge, le noir et le bleu sont ajoutés, associés à une capote beige. L’année suivante, un second moteur est inclus dans la gamme. Il s’agit d’un V8 dont la puissance de 195 ch. permet enfin à la Corvette d’atteindre des performances en adéquation avec sa ligne suggestive. Esthétiquement, cette version se distingue par ses logos V8 Chevrolet sur les ailes avant. En fin de millésime, une boite de vitesse manuelle à trois rapports est disponible. En 1956, la Corvette subit son premier restylage. Au programme, nouvelles ailes avant avec phares verticaux, nouvelles ailes arrière arrondies avec feux intégrés et ajout d’une ellipse chromée sur les flancs et de poignées de portes extérieures. Des vitres descendantes sont installées, et un élégant hard-top est proposé en option. La version six cylindres est retirée du catalogue, alors que le V8 est proposée avec deux niveaux de puissance (210 ch. et 225 ch.). Possibilité d’opter pour une peinture bicolore.
Puissance accrue
Nouveau remaniement en 1957, avec au total cinq déclinaisons de puissance disponible sur le V8. Ainsi, la Corvette est disponible en version 220 ch. (carburateur quadruple corps), 245 ch. (double carburateur quadruple corps), 250 ch. (injection), 270 ch. (double carburateur quadruple corps) et 283 ch. (injection). Nouvelle boite de vitesse manuelle à quatre rapports et ajout dans l’habitacle d’un volant à trois branches et d’une montre électrique. Nouveau restylage pour la Corvette en 1958. La face avant intègre désormais deux doubles phares et des pare-chocs plus épais. La calandre est légèrement rétrécie et de nouvelles entrées d’air sont ajoutées sur les côtés. La capot intègre de fausses aérations et trois baguettes latérales habillent les flancs. Des baguettes sont également ajoutées sur le coffre. L’intérieur est lui aussi modifié, avec une planche de bord plus moderne intégrant une poignée de maintien côté passager. Au niveau mécanique, les versions 220 ch. et 283 ch. voient leur puissance accrue (230 ch. et 290 ch.) et un différentiel à glissement limité appelé Positraction apparait. L’année 1959 sera plus calme, avec la suppression des fausses aérations de capot et des baguettes de coffre. Dans l’habitacle, les sièges sont redessinés.
Lors du millésime suivant, les deux versions à injection voient leur puissance augmenter. Ainsi, la version 250 ch. passe à 275 ch. et la version 290 ch. passe à 315 ch. Pour accompagner cette augmentation de puissance, la barre antiroulis avant est majorée et le train arrière reçoit une barre stabilisatrice. Quelques évolutions esthétiques interviennent en 1961. La calandre perd ses neuf barrettes au profit d’une grille, et la partie arrière et nouvelle. Les ailes arrondies sont remplacées par une poupe plus acérée adoptant quatre feux ronds, qui deviendront la signature des Corvette pour les prochaines décennies. 1962 sera la dernière de production de la première génération de Corvette. La baguette chromée en forme d’ellipse disparait sur les flancs, ce qui entraine la suppression de l’option bicolore dans le nuancier. Les ceintures de sécurités sont montées en série. Mais la grande nouveauté de cette dernière année de production, et le remplacement du moteur par un nouveau V8 à la cylindrée accrue. La gamme se compose alors de quatre niveaux de puissances (250 ch., 300 ch., 340 ch. et 360 ch.). En fin d’année, la Corvette C1 laisse sa place à sa remplaçante, la génération C2.
Malgré un démarrage décevant et un positionnement compliqué dans la gamme Chevrolet, la Corvette de première génération sera produite à 69.015 exemplaires. Elle ouvrira la voie des sportives chez Chevrolet et sera l’initiatrice d’une longue lignée de modèles Corvette dans l’histoire du constructeur américain.
Au début des années 1950, Chevrolet à l’image d’un constructeur produisant de grandes berlines aux performances modestes destinées à la classe moyenne. General Motors, la maison mère de Chevrolet, souhaite développer une sportive américaine grand public afin d’améliorer cette image un peu terne. Sous la houlette de Harley J. Earl, le développement de la future Corvette durera à peine plus d’une année avant sa présentation au public. Lors du Salon Motorama organisé par General Motors en Janvier 1953, la nouvelle Corvette fait sa première apparition publique au milieu des autres modèles produits par le groupe américain. Son style épuré et sa robe blanche tranche radicalement avec les autres modèles du géant américain, qui se parent généreusement de chrome. Les phares profilés, le pare-brise panoramique et les flancs épurés donnent un vrai style sportif à la nouvelle Corvette. Les ailerons arrière intégrant les feux sont très à la mode à l’époque et typique des productions américaines de ces années-là. L’habitacle du roadster s’habille de rouge et la planche de bord à double compartiments présente une vraie originalité. La base technique reprend de nombreux éléments de modèles de grande série, et sous le capot c’est un six cylindres en ligne 3,8 l. de 150 ch. qui a pour mission de déplacer le roadster américain. Accouplé à une boite de vitesse automatique Powerglide à deux rapports, les performances sont jugées décevantes malgré la présence d’une carrosserie en matière synthétique, une première pour une voiture américaine de grande série. La production démarre en Juin 1953 de manière artisanale, la Corvette étant assemblée à la main dans l’usine de Flint. 315 exemplaires entièrement blanc avec l’intérieur rouge seront fabriqués jusqu’à la fin de l’année, la production étant déplacée dans l’usine de Saint-Louis l’année suivante.
A partir de 1954, la Corvette est produite à la chaine et les cadences s’accélèrent, même si les ventes restent très faibles. Le modèle évolue peu, avec seulement l’ajout de coloris supplémentaires dans le nuancier. En plus du blanc, le rouge, le noir et le bleu sont ajoutés, associés à une capote beige. L’année suivante, un second moteur est inclus dans la gamme. Il s’agit d’un V8 dont la puissance de 195 ch. permet enfin à la Corvette d’atteindre des performances en adéquation avec sa ligne suggestive. Esthétiquement, cette version se distingue par ses logos V8 Chevrolet sur les ailes avant. En fin de millésime, une boite de vitesse manuelle à trois rapports est disponible. En 1956, la Corvette subit son premier restylage. Au programme, nouvelles ailes avant avec phares verticaux, nouvelles ailes arrière arrondies avec feux intégrés et ajout d’une ellipse chromée sur les flancs et de poignées de portes extérieures. Des vitres descendantes sont installées, et un élégant hard-top est proposé en option. La version six cylindres est retirée du catalogue, alors que le V8 est proposée avec deux niveaux de puissance (210 ch. et 225 ch.). Possibilité d’opter pour une peinture bicolore.
Puissance accrue
Nouveau remaniement en 1957, avec au total cinq déclinaisons de puissance disponible sur le V8. Ainsi, la Corvette est disponible en version 220 ch. (carburateur quadruple corps), 245 ch. (double carburateur quadruple corps), 250 ch. (injection), 270 ch. (double carburateur quadruple corps) et 283 ch. (injection). Nouvelle boite de vitesse manuelle à quatre rapports et ajout dans l’habitacle d’un volant à trois branches et d’une montre électrique. Nouveau restylage pour la Corvette en 1958. La face avant intègre désormais deux doubles phares et des pare-chocs plus épais. La calandre est légèrement rétrécie et de nouvelles entrées d’air sont ajoutées sur les côtés. La capot intègre de fausses aérations et trois baguettes latérales habillent les flancs. Des baguettes sont également ajoutées sur le coffre. L’intérieur est lui aussi modifié, avec une planche de bord plus moderne intégrant une poignée de maintien côté passager. Au niveau mécanique, les versions 220 ch. et 283 ch. voient leur puissance accrue (230 ch. et 290 ch.) et un différentiel à glissement limité appelé Positraction apparait. L’année 1959 sera plus calme, avec la suppression des fausses aérations de capot et des baguettes de coffre. Dans l’habitacle, les sièges sont redessinés.
Lors du millésime suivant, les deux versions à injection voient leur puissance augmenter. Ainsi, la version 250 ch. passe à 275 ch. et la version 290 ch. passe à 315 ch. Pour accompagner cette augmentation de puissance, la barre antiroulis avant est majorée et le train arrière reçoit une barre stabilisatrice. Quelques évolutions esthétiques interviennent en 1961. La calandre perd ses neuf barrettes au profit d’une grille, et la partie arrière et nouvelle. Les ailes arrondies sont remplacées par une poupe plus acérée adoptant quatre feux ronds, qui deviendront la signature des Corvette pour les prochaines décennies. 1962 sera la dernière de production de la première génération de Corvette. La baguette chromée en forme d’ellipse disparait sur les flancs, ce qui entraine la suppression de l’option bicolore dans le nuancier. Les ceintures de sécurités sont montées en série. Mais la grande nouveauté de cette dernière année de production, et le remplacement du moteur par un nouveau V8 à la cylindrée accrue. La gamme se compose alors de quatre niveaux de puissances (250 ch., 300 ch., 340 ch. et 360 ch.). En fin d’année, la Corvette C1 laisse sa place à sa remplaçante, la génération C2.
Malgré un démarrage décevant et un positionnement compliqué dans la gamme Chevrolet, la Corvette de première génération sera produite à 69.015 exemplaires. Elle ouvrira la voie des sportives chez Chevrolet et sera l’initiatrice d’une longue lignée de modèles Corvette dans l’histoire du constructeur américain.