Après la reprise de la marque Bugatti par Romano Artioli en 1987, la volonté est de créer une supercar exceptionnelle qui rendra hommage au glorieux passé de la marque. Cela aboutira à l’EB110 en 1991.
HISTOIRE |
Un projet national
L’ambitieux Romano Artioli rêve de concevoir la meilleure voiture du monde et se tourne vers la marque disparue Bugatti. Il crée en 1987 la société Bugatti Automobili SpA et confie à Bertone le dessin de la future supercar. Cette renaissance fait grand bruit et de grandes entreprises françaises décident de s’associer au projet plutôt prometteur (Aérospatiale, Michelin, Elf, Messier-Bugatti) alors qu’une toute nouvelle usine sort de terre en Italie, à Campogliano. L’étude de Bertone ne convaincra pas Artioli, et le dessin sera repris par un nouveau designer. L’ambition est sans limite, puisque le moteur sera également développé en interne. Ce sera un V12 3.5 l. avec quatre turbos qui développe pas moins de 560 ch. Après une longue mise au point et de nombreux prototypes, la présentation à lieu sur le parvis de la Défense à Paris en 1991. Le public découvre alors l’EB110, une supercar moderne au style étonnant. Son nom rend hommage au fondateur de la marque Ettore Bugatti qui est né 110 ans plus tôt, en 1881. Avec sa boite manuelle à six rapports et ses quatre roues motrices, elle promet des performances de premier ordre (le 0 à 100 km/h est abattu en seulement 3,26 s.).
Au lancement, le prix de l’EB110 GT avoisine les 3 Millions de Francs ! L’année suivante, le développement continue avec la présentation de l’EB110 SS (Supersport) qui voit sa mécanique portée à 603 ch. et son poids réduit de 200 kg. Malgré des performances de premier plan et une image de marque faisant rêver, les clients se font rares et les difficultés financières touchent rapidement la marque. La production stoppera dès 1995, alors que la marque est mise en liquidation judiciaire. Les biens du constructeur seront alors vendus à diverses entreprises (Volkswagen Group, MRT, Dauer et B Engineering). L’entreprise allemande Dauer racheta des châssis semi-finis et de nombreuses pièces détachées. Ainsi, quatre exemplaires (une GT et trois SS) seront terminés sous la marque Dauer et seront strictement identiques au modèle original. Mais Dauer ne s’arrêtera pas là et avec les pièces restantes, six autres exemplaires améliorés seront produits. La puissance sera portée à 645 ch. (705 ch. en option) et la voiture sera allégée de 200 kg. Un unique exemplaire deux roues motrices sera également fabriqué. C’est ainsi que l’aventure mouvementé de l’EB110 s’arrêtera après 139 exemplaires produits (dont 13 prototypes) sans avoir réussie à faire revivre la marque Bugatti de manière pérenne.
L’EB110 est née de la volonté d’un homme de créer la meilleure supercar du monde. Elle permettra la renaissance d’un constructeur mythique, mais le manque de moyens écourtera malheureusement le projet. Mais l’aventure Bugatti ne s’arrêtera pas là, et Volkswagen qui reprendra la marque poursuivra la philosophie de l’EB110 dans les futurs modèles de la marque.
L’ambitieux Romano Artioli rêve de concevoir la meilleure voiture du monde et se tourne vers la marque disparue Bugatti. Il crée en 1987 la société Bugatti Automobili SpA et confie à Bertone le dessin de la future supercar. Cette renaissance fait grand bruit et de grandes entreprises françaises décident de s’associer au projet plutôt prometteur (Aérospatiale, Michelin, Elf, Messier-Bugatti) alors qu’une toute nouvelle usine sort de terre en Italie, à Campogliano. L’étude de Bertone ne convaincra pas Artioli, et le dessin sera repris par un nouveau designer. L’ambition est sans limite, puisque le moteur sera également développé en interne. Ce sera un V12 3.5 l. avec quatre turbos qui développe pas moins de 560 ch. Après une longue mise au point et de nombreux prototypes, la présentation à lieu sur le parvis de la Défense à Paris en 1991. Le public découvre alors l’EB110, une supercar moderne au style étonnant. Son nom rend hommage au fondateur de la marque Ettore Bugatti qui est né 110 ans plus tôt, en 1881. Avec sa boite manuelle à six rapports et ses quatre roues motrices, elle promet des performances de premier ordre (le 0 à 100 km/h est abattu en seulement 3,26 s.).
Au lancement, le prix de l’EB110 GT avoisine les 3 Millions de Francs ! L’année suivante, le développement continue avec la présentation de l’EB110 SS (Supersport) qui voit sa mécanique portée à 603 ch. et son poids réduit de 200 kg. Malgré des performances de premier plan et une image de marque faisant rêver, les clients se font rares et les difficultés financières touchent rapidement la marque. La production stoppera dès 1995, alors que la marque est mise en liquidation judiciaire. Les biens du constructeur seront alors vendus à diverses entreprises (Volkswagen Group, MRT, Dauer et B Engineering). L’entreprise allemande Dauer racheta des châssis semi-finis et de nombreuses pièces détachées. Ainsi, quatre exemplaires (une GT et trois SS) seront terminés sous la marque Dauer et seront strictement identiques au modèle original. Mais Dauer ne s’arrêtera pas là et avec les pièces restantes, six autres exemplaires améliorés seront produits. La puissance sera portée à 645 ch. (705 ch. en option) et la voiture sera allégée de 200 kg. Un unique exemplaire deux roues motrices sera également fabriqué. C’est ainsi que l’aventure mouvementé de l’EB110 s’arrêtera après 139 exemplaires produits (dont 13 prototypes) sans avoir réussie à faire revivre la marque Bugatti de manière pérenne.
L’EB110 est née de la volonté d’un homme de créer la meilleure supercar du monde. Elle permettra la renaissance d’un constructeur mythique, mais le manque de moyens écourtera malheureusement le projet. Mais l’aventure Bugatti ne s’arrêtera pas là, et Volkswagen qui reprendra la marque poursuivra la philosophie de l’EB110 dans les futurs modèles de la marque.
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