André Citroën est né le 5 Février 1878 à Paris et est décédé le 3 Juillet 1935 à Paris, à l'âge de 57 ans. C'est un ingénieur polytechnicien français, fondateur de la marque automobile Citroën.
Études et premier emploi
Il effectua ses études au lycée Condorcet à Paris, où il se révéla particulièrement brillant pour les sciences et technique. Souhaitant devenir ingénieur et industriel, il intégra l’École Polytechnique en 1898. Entre 1906 et 1914, il est embauché par les Automobiles Mors, pour redresser la situation financière de la marque. Par ses ingéniosités, il réussit à redresser la situation, puisque la production passa de 300 voitures en 1908, à 800 voitures en 1913. Grâce à son poste de directeur général, il effectue un voyage aux États-Unis, où il visite les usines Ford. Pour lui, c'est l'exemple qu'il faut suivre en termes d'industrie automobile, car avec le fordisme la production à grande échelle est désormais possible dans le monde de l'automobile.
Un entrepreneur visionnaire
En 1912, alors qu'il est âgé de 35 ans, il décide de fonder une entreprise de fabrication d'engrenages, la société ''Citroën, Hinstin et Cie'', avec deux de ses amis du lycée Condorcet, André Boas et Paul Hinstin. Pour ses engrenages, il utilise des chevrons en V, ce qui est totalement inédit en Europe. Après avoir déposé plusieurs brevets, il s'installe près des quais de Javel, à Paris, et renomme l'entreprise ''Société anonyme des engrenages Citroën''. En quatre ans, le chiffre d'affaire de son entreprise est multiplié par dix, et la société Skoda souhaite racheter certains de ses brevets pour les appliquer en Europe centrale.
À la guerre, comme à la guerre
Il épousa Georgina Bingen en 1914, deux mois avant le début de la Première Guerre Mondiale, et aura quatre enfants avec elle (Jacqueline, Bernard, Maxime et Solange). Dès la déclaration de la guerre, il est envoyé au front, mais réalise très vite le manque de moyens et de munitions de l'armée française. Dès 1915, il fait savoir au directeur de l'artillerie du Ministère de la Guerre, Louis Baquet, qu'il désire construire une usine au quai de Javel à Paris, afin de produire plus de munitions. Ainsi, grâce à ses économies et au soutien de Atanik Eknayan (qui l'aida à l'époque de Mors), il construit une usine ultra moderne, et appliqua le fordisme pour la production, ce qui permis de sortir 10.000 obus par jours (23 Millions au total à la fin de la guerre). Lorsque la guerre se termina, il décida de convertir son usine en usine automobile.
L'aventure Citroën
A la fin de la guerre, l'automobile est en plein essor, et Paris est la capitale mondiale de l'automobile. Dès 1919, il convertit son usine de munitions en usine automobile, et annonce à la presse, la fabrication d'une automobile vendue au prix de 7.250 Francs (ce qui est la moitié du prix de la voiture la moins chère du marché). Aussi, c'est la première fois qu'une campagne de publicité massive est lancée pour le lancement d'une voiture. En 1920, la Type A est lancé, avec une cadence de 20.000 voitures par an, ce qui en fait en 1929, le deuxième constructeur automobile mondial, derrière Ford. Mais, malgré ce succès, la marque est victime de graves difficultés financières.
Mais ce qui fait la réputation de Citroën, ce sont les coups marketing, très impressionnants pour l'époque. En effet, pour l'ouverture du 17è Salon International de l'Automobile de Paris en 1922, un avion écrit le mot ''Citroën'' en fumée blanche au-dessus de l'Arc de Triomphe, sur une distance de 5 km. de long. Ensuite, en 1925, 25.000 ampoules de six couleurs différentes sont installées sur la Tour Eiffel, et lorsque la nuit tombe, le mot Citroën apparait sur toute la hauteur de l'édifice, ce qui représente une publicité incroyable pour la marque. Cette installation restera jusqu'en 1933. Ainsi, tous les soirs pendant huit ans la Tour Eiffel se voit éclairer du mot Citroën.
Toujours plus d'idées (et d'endettements)
Dès 1920, à l'aide de l’ingénieur français Adolphe Kégresse, il décide de créer un véhicule tout terrain à chenille, qui permettra une liaison rapide entre la métropole et l'Afrique coloniale. Ainsi, des Citroën 10HP Type B20 sont équipées de chenille, et un raid est organisé pour montrer que la liaison entre la métropole et l'Afrique Équatoriale est possible en moins de 20 jours. C'est la fameuse Croisière Noire. Cinq véhicules participent à ce raid entre Touggourt (Algérie) et Tombouctou (Soudan). Deux autres raids seront organisés, en Asie (Croisière Jaune) et en Alaska (Croisière Blanche).
En 1933, son concurrent Louis Renault invite André Citroën a visité la nouvelle usine ultra moderne Renault. Pour contrer cela, André Citroën décide de construire une nouvelle usine au quai de Javel, ultra moderne elle aussi, mais son coût est astronomique, puisqu'elle devient la plus grande usine d'Europe. Ainsi, en 1934, un rapport de la Banque de France annonce que Citroën à une dette de plus de 200 Millions de Francs. La direction est confiée à Michelin pour éviter la faillite.
La fin d'une époque
En 1934, la marque est mise en liquidation judiciaire. Le gouvernement propose à Michelin de reprendre la marque, et ainsi sauver 250.000 emplois. En Janvier 1935, André Citroën cède son entreprise à Michelin. Quelques mois plus tard, André Citroën décède d'un cancer à l'estomac, à l'âge de 57 ans. Il repose aujourd'hui au cimetière Montparnasse, à Paris. Un des plus grands industriels français laisse derrière lui une marque automobile importante, puisqu'elle est le troisième constructeur français.
Hommage
En 1958, le quai de Javel à Paris est renommé quai André Citroën. De plus, il fallut huit ans à l'usine Citroën pour être détruite (entre 1976 et 1984) et elle est remplacée aujourd'hui par le parc André Citroën, en mémoire au grand chef d'entreprise qu'il a été.
Il effectua ses études au lycée Condorcet à Paris, où il se révéla particulièrement brillant pour les sciences et technique. Souhaitant devenir ingénieur et industriel, il intégra l’École Polytechnique en 1898. Entre 1906 et 1914, il est embauché par les Automobiles Mors, pour redresser la situation financière de la marque. Par ses ingéniosités, il réussit à redresser la situation, puisque la production passa de 300 voitures en 1908, à 800 voitures en 1913. Grâce à son poste de directeur général, il effectue un voyage aux États-Unis, où il visite les usines Ford. Pour lui, c'est l'exemple qu'il faut suivre en termes d'industrie automobile, car avec le fordisme la production à grande échelle est désormais possible dans le monde de l'automobile.
Un entrepreneur visionnaire
En 1912, alors qu'il est âgé de 35 ans, il décide de fonder une entreprise de fabrication d'engrenages, la société ''Citroën, Hinstin et Cie'', avec deux de ses amis du lycée Condorcet, André Boas et Paul Hinstin. Pour ses engrenages, il utilise des chevrons en V, ce qui est totalement inédit en Europe. Après avoir déposé plusieurs brevets, il s'installe près des quais de Javel, à Paris, et renomme l'entreprise ''Société anonyme des engrenages Citroën''. En quatre ans, le chiffre d'affaire de son entreprise est multiplié par dix, et la société Skoda souhaite racheter certains de ses brevets pour les appliquer en Europe centrale.
À la guerre, comme à la guerre
Il épousa Georgina Bingen en 1914, deux mois avant le début de la Première Guerre Mondiale, et aura quatre enfants avec elle (Jacqueline, Bernard, Maxime et Solange). Dès la déclaration de la guerre, il est envoyé au front, mais réalise très vite le manque de moyens et de munitions de l'armée française. Dès 1915, il fait savoir au directeur de l'artillerie du Ministère de la Guerre, Louis Baquet, qu'il désire construire une usine au quai de Javel à Paris, afin de produire plus de munitions. Ainsi, grâce à ses économies et au soutien de Atanik Eknayan (qui l'aida à l'époque de Mors), il construit une usine ultra moderne, et appliqua le fordisme pour la production, ce qui permis de sortir 10.000 obus par jours (23 Millions au total à la fin de la guerre). Lorsque la guerre se termina, il décida de convertir son usine en usine automobile.
L'aventure Citroën
A la fin de la guerre, l'automobile est en plein essor, et Paris est la capitale mondiale de l'automobile. Dès 1919, il convertit son usine de munitions en usine automobile, et annonce à la presse, la fabrication d'une automobile vendue au prix de 7.250 Francs (ce qui est la moitié du prix de la voiture la moins chère du marché). Aussi, c'est la première fois qu'une campagne de publicité massive est lancée pour le lancement d'une voiture. En 1920, la Type A est lancé, avec une cadence de 20.000 voitures par an, ce qui en fait en 1929, le deuxième constructeur automobile mondial, derrière Ford. Mais, malgré ce succès, la marque est victime de graves difficultés financières.
Mais ce qui fait la réputation de Citroën, ce sont les coups marketing, très impressionnants pour l'époque. En effet, pour l'ouverture du 17è Salon International de l'Automobile de Paris en 1922, un avion écrit le mot ''Citroën'' en fumée blanche au-dessus de l'Arc de Triomphe, sur une distance de 5 km. de long. Ensuite, en 1925, 25.000 ampoules de six couleurs différentes sont installées sur la Tour Eiffel, et lorsque la nuit tombe, le mot Citroën apparait sur toute la hauteur de l'édifice, ce qui représente une publicité incroyable pour la marque. Cette installation restera jusqu'en 1933. Ainsi, tous les soirs pendant huit ans la Tour Eiffel se voit éclairer du mot Citroën.
Toujours plus d'idées (et d'endettements)
Dès 1920, à l'aide de l’ingénieur français Adolphe Kégresse, il décide de créer un véhicule tout terrain à chenille, qui permettra une liaison rapide entre la métropole et l'Afrique coloniale. Ainsi, des Citroën 10HP Type B20 sont équipées de chenille, et un raid est organisé pour montrer que la liaison entre la métropole et l'Afrique Équatoriale est possible en moins de 20 jours. C'est la fameuse Croisière Noire. Cinq véhicules participent à ce raid entre Touggourt (Algérie) et Tombouctou (Soudan). Deux autres raids seront organisés, en Asie (Croisière Jaune) et en Alaska (Croisière Blanche).
En 1933, son concurrent Louis Renault invite André Citroën a visité la nouvelle usine ultra moderne Renault. Pour contrer cela, André Citroën décide de construire une nouvelle usine au quai de Javel, ultra moderne elle aussi, mais son coût est astronomique, puisqu'elle devient la plus grande usine d'Europe. Ainsi, en 1934, un rapport de la Banque de France annonce que Citroën à une dette de plus de 200 Millions de Francs. La direction est confiée à Michelin pour éviter la faillite.
La fin d'une époque
En 1934, la marque est mise en liquidation judiciaire. Le gouvernement propose à Michelin de reprendre la marque, et ainsi sauver 250.000 emplois. En Janvier 1935, André Citroën cède son entreprise à Michelin. Quelques mois plus tard, André Citroën décède d'un cancer à l'estomac, à l'âge de 57 ans. Il repose aujourd'hui au cimetière Montparnasse, à Paris. Un des plus grands industriels français laisse derrière lui une marque automobile importante, puisqu'elle est le troisième constructeur français.
Hommage
En 1958, le quai de Javel à Paris est renommé quai André Citroën. De plus, il fallut huit ans à l'usine Citroën pour être détruite (entre 1976 et 1984) et elle est remplacée aujourd'hui par le parc André Citroën, en mémoire au grand chef d'entreprise qu'il a été.