Avec l’Arna, Alfa Romeo souhaite proposer rapidement dans sa gamme une compacte afin de répondre à la demande grandissante pour ce type de véhicule au début des années 1980. Malgré tout, cela ne se passera pas comme prévu.
HISTOIRE |
Fausse bonne idée
A la fin des années 1970, les finances d’Alfa Romeo sont au plus mal et l’État italien propriétaire de la marque turinoise cherche par tous les moyens à relancer ses ventes. Alors que Volkswagen rencontre un insolent succès avec sa Golf et que le marché des compactes est en plein essor en Europe, Alfa Romeo cherche à remplacer l’Alfasud afin de surfer sur cette vague. Cependant, les caisses sont vides et le développement d’un tous nouveau modèle est long et coûteux. L’idée est alors de s’associer à un autre constructeur afin de proposer un modèle rapidement et à moindre coût afin d’économiser sur les budgets de développement et d’industrialisation. Nissan se montre rapidement intéressé par ce projet, voyant d’un bon œil de trouver un partenaire européen afin de pénétrer de manière durable ce marché et éviter les quotas imposés aux constructeurs japonais. Le 09 Octobre 1980 est signé un accord de société nommé Alfa Romeo Nissan Automobili SpA entre le constructeur italien Alfa Romeo et le constructeur japonais Nissan. Une nouvelle usine est construite à Patrola Serra afin de recevoir le futur modèle qui découlera de cet accord. L’objectif est de produire une compacte basée sur la Nissan Pulsar N12 et recevant les moteurs de l’Alfasud. Alors que la commercialisation devait arriver rapidement, elle sera finalement reportée car les moteurs Boxer de l’Alfasud ne rentrent pas dans la Pulsar, et la baie moteur doit être modifiée.
Finalement, c’est au Salon de l’automobile de Francfort en 1983 que l’Arna voit le jour. Son nom est l’acronyme de la société commune aux deux constructeurs, et son dessin est repris de la Nissan Pulsar N12. Cependant, malgré la présence d’une calandre spécifique, la nouvelle compacte italienne est reçue froidement par le public. En effet, on lui reproche une ligne jugée daté (la Pulsar N12 fut lancée en 1978) et un manque de cohérence avec le reste de la gamme du constructeur italien. L’offre s’articule au lancement autour de deux versions, la L (trois portes) et la LS (cinq portes). Sous le capot, on retrouve le moteur Boxer 1.2 l. de 63 ch. de l’Alfasud. Malgré un équipement complet, une belle qualité de fabrication et un traitement anticorrosion efficace (rare sur les modèles italiens de l’époque), l’Arna sera un véritable échec. La présentation quelques semaines plus tard de la 33, nouvelle compacte d’Alfa Romeo qui est une évolution de l’Alfasud ne va pas aider la carrière de l’Arna. En 1984, la gamme s’élargit avec l’ajout de la version Ti (1.4 l. de 71 ch. et 1.5 l. de 95 ch.) mais rien n’y fait, les ventes de l’Arna ne décollent pas. Le moteur de base voit sa puissance passer à 68 ch., alors que l’année suivante le moteur 1.4 l. développe désormais 86 ch. En 1986, alors que la situation d’Alfa Romeo est critique, c’est le groupe Fiat qui reprend la main afin de sauver le constructeur turinois. La conséquence pour l’Arna ne se fait pas attendre, puisque dès 1987 la production est cessée, trois ans et demi après sa présentation. La concurrence interne de la 33 et les volumes de ventes trop faibles pour être rentable auront raison d’elle prématurément.
Avec 53.047 exemplaires produits, l’Arna sera un véritable échec pour Alfa Romeo. Trop éloignée de l’image de marque du constructeur italien, et subissant la concurrence interne de la 33, elle sera rapidement oubliée par le commun des mortels et sera considéré comme un des modèles les plus marginaux de l’histoire de la marque.
A la fin des années 1970, les finances d’Alfa Romeo sont au plus mal et l’État italien propriétaire de la marque turinoise cherche par tous les moyens à relancer ses ventes. Alors que Volkswagen rencontre un insolent succès avec sa Golf et que le marché des compactes est en plein essor en Europe, Alfa Romeo cherche à remplacer l’Alfasud afin de surfer sur cette vague. Cependant, les caisses sont vides et le développement d’un tous nouveau modèle est long et coûteux. L’idée est alors de s’associer à un autre constructeur afin de proposer un modèle rapidement et à moindre coût afin d’économiser sur les budgets de développement et d’industrialisation. Nissan se montre rapidement intéressé par ce projet, voyant d’un bon œil de trouver un partenaire européen afin de pénétrer de manière durable ce marché et éviter les quotas imposés aux constructeurs japonais. Le 09 Octobre 1980 est signé un accord de société nommé Alfa Romeo Nissan Automobili SpA entre le constructeur italien Alfa Romeo et le constructeur japonais Nissan. Une nouvelle usine est construite à Patrola Serra afin de recevoir le futur modèle qui découlera de cet accord. L’objectif est de produire une compacte basée sur la Nissan Pulsar N12 et recevant les moteurs de l’Alfasud. Alors que la commercialisation devait arriver rapidement, elle sera finalement reportée car les moteurs Boxer de l’Alfasud ne rentrent pas dans la Pulsar, et la baie moteur doit être modifiée.
Finalement, c’est au Salon de l’automobile de Francfort en 1983 que l’Arna voit le jour. Son nom est l’acronyme de la société commune aux deux constructeurs, et son dessin est repris de la Nissan Pulsar N12. Cependant, malgré la présence d’une calandre spécifique, la nouvelle compacte italienne est reçue froidement par le public. En effet, on lui reproche une ligne jugée daté (la Pulsar N12 fut lancée en 1978) et un manque de cohérence avec le reste de la gamme du constructeur italien. L’offre s’articule au lancement autour de deux versions, la L (trois portes) et la LS (cinq portes). Sous le capot, on retrouve le moteur Boxer 1.2 l. de 63 ch. de l’Alfasud. Malgré un équipement complet, une belle qualité de fabrication et un traitement anticorrosion efficace (rare sur les modèles italiens de l’époque), l’Arna sera un véritable échec. La présentation quelques semaines plus tard de la 33, nouvelle compacte d’Alfa Romeo qui est une évolution de l’Alfasud ne va pas aider la carrière de l’Arna. En 1984, la gamme s’élargit avec l’ajout de la version Ti (1.4 l. de 71 ch. et 1.5 l. de 95 ch.) mais rien n’y fait, les ventes de l’Arna ne décollent pas. Le moteur de base voit sa puissance passer à 68 ch., alors que l’année suivante le moteur 1.4 l. développe désormais 86 ch. En 1986, alors que la situation d’Alfa Romeo est critique, c’est le groupe Fiat qui reprend la main afin de sauver le constructeur turinois. La conséquence pour l’Arna ne se fait pas attendre, puisque dès 1987 la production est cessée, trois ans et demi après sa présentation. La concurrence interne de la 33 et les volumes de ventes trop faibles pour être rentable auront raison d’elle prématurément.
Avec 53.047 exemplaires produits, l’Arna sera un véritable échec pour Alfa Romeo. Trop éloignée de l’image de marque du constructeur italien, et subissant la concurrence interne de la 33, elle sera rapidement oubliée par le commun des mortels et sera considéré comme un des modèles les plus marginaux de l’histoire de la marque.
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